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Titre : La poésie nouvelle : Arthur Rimbaud, Jules Laforgue, Gustave Kahn, Jean Moréas, Emile Verhaeren, Henri de Régnier, Francis Vielé-Grifflin, Maurice Maeterlinck, Stuart Merrill, Francis Jammes, Paul Fort, Max Elskamp, etc. / André Beaunier

Auteur : Beaunier, André (1869-1925). Auteur du texte

Éditeur : Société du Mercure de France (Paris)

Date d'édition : 1902

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31781968q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 400 p. ; 18 cm

Format : Nombre total de vues : 406

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k114092c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Ye-5555

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/09/2008

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Ce qui, du reste, importe, dans cet essai linguistique, beaucoup plus que l'argumentation elle-même, c'en est l'esprit, et Gustave Kahn réclamait utilement en faveur de la liberté de l'écrivain, qui a le droit, s'il le fait avec discernement, de devancer l'usage et qui, en tous cas, a le devoir de ne se point astreindre aux vocabulaires reconnus par les Académies.

Quant à la métrique, l'évolution n'y nécessite pas de moins importantes modifications. « N'est-il pas étonnant, écrivait Kahn en 1888, dans la Revue indépendante (1), qu'au milieu de l'évolution perpétuelle des formes, des idées, des frontières, des négoces, des forces motrices, des hégémonies, d'un perpétuel renouvellement du langage, ...seul le vers reste en général immobile et immuable? » Or, suivant les époques, l'oreille a des besoins différents. De même que l'oeil, qui s'est plu longtemps à de certaines colorations, ensuite en réclame d'autres, le sens auditif lui aussi se modifie, les rythmes qui pendant longtemps l'ont charmé cessent de le satisfaire et il lui faut d'autres musiques. Car, à la différence des Parnassiens dont ce fut peut-être l'erreur principale de négliger le caractère essentiellement musical de la poésie, Kahn considère la versification comme une science dé l'harmonie ; il a défini la poésie « une musique spéciale »(2), et il fait cette remarque ingénieuse que la poésie romantique et la parnassienne furent influencées par la peinture, — et encore par une peinture antérieure à l'épanouissement complet de l'impressionnisme, — tandis que la nouvelle école, qui succédait au Parnasse, se recruta dans une

(1) Revue indépendante, sept. 1888, dans un article sur la traduction des poèmes de Poë, par Mallarmé.

(2) Revue indépendante, février 1888, dans un article sur Verlaine.