Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 100 à 100 sur 406

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : La poésie nouvelle : Arthur Rimbaud, Jules Laforgue, Gustave Kahn, Jean Moréas, Emile Verhaeren, Henri de Régnier, Francis Vielé-Grifflin, Maurice Maeterlinck, Stuart Merrill, Francis Jammes, Paul Fort, Max Elskamp, etc. / André Beaunier

Auteur : Beaunier, André (1869-1925). Auteur du texte

Éditeur : Société du Mercure de France (Paris)

Date d'édition : 1902

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31781968q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 400 p. ; 18 cm

Format : Nombre total de vues : 406

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k114092c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Ye-5555

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/09/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95%.


Il serait facile, en recueillant ici et là, dans cette oeuvre, des passages divers, de reconstituer tout un roman d'amour qu'on imagine mêlé de larmes et de joie, qui dut enfin se résoudre en amère tristesse :

Nous nous aimions comme deux fous,

On s'est quitté sans en parler

Un spleen me tenait exilé,

Et ce spleen me venait de tout.

Ses yeux disaient : « Comprenez-vous Pourquoi ne comprenez-vous pas ? »

Mais nul n'a voulu faire le premier pas,

Voulant trop tomber ensemble à genoux. (Comprenez-vous ?)

Où est-elle, à cette heure ?

Peut-être qu'elle pleure…

Où est-elle, à cette heure ?

Oh! du moins, soigne-toi, je t'en conjure !

Et il s'efforce de sourire, mais toujours revient l'horrible angoisse de la solitude ; et il sublimise sa douleur avec de la métaphysique et des argumentations idéologiques ; il tâche de se donner le change à lui-même, mais une nostalgie passionnée est au fond de son coeur, — « tout ça sans blague ! »

Cette ironie fine et discrète, qui n'est, en somme, que le déguisement d'une âme très jalouse d'elle-même et sensitive, est la manière propre de Jules Laforgue. C'est grâce à elle qu'il a pu revivre la vieille vie humaine comme toute neuve et recommencer l'éternel poème de la méditation sur l'Infini, de la mélancolie et de l'amour sans répéter la chanson d'autrui. Sa philosophie et son