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Titre : Inventaire des monuments mégalithiques du département d'Ille-et-Vilaine. SUPPLEMENT / par P. Bézier,...

Auteur : Bézier, Paul (18..-19..). Auteur du texte

Éditeur : impr. de C. Catel (Rennes)

Éditeur : Caillière (Rennes)

Date d'édition : 1883-1886

Contributeur : Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. Éditeur scientifique

Sujet : Mégalithes -- Ille-et-Vilaine (France)

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30102125n

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 2 vol. dont un de supplément (XVII-279, VIII-128 p.) : 30 pl. et 1 carte ; in-8

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Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k1140117

Source : Bibliothèque municipale de Rennes

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 23/09/2008

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SUPPLÉMENT A L'INVENTAIRE

MONUMENTS MÉGALITHIQUES DU DÉPARTEMENT D'ILLE-ET-VILAINE.

DES


L'Inventaire des Monuments mégalithiques du département d'IUe-el-Vilaine, imprimé en 1SS3; et le Supplément, imprimé en -1886, ont été publiés par les soins et aux frais de la Société Archéologique.

Il a été fait, tant de l'Inventaire que du Supplément, un tirage à part à petit nombre, qui porte le nom et la marque de H"10 Caillière, éditeur, place du Palais, 3, à Rennes-


SUPPLEMENT A L'INVENTAIRE

UM

MONUMENTS IIÉGALITIIIQU~S JIU

DÉPARTEMENT D'ILLE-ET-1LAINE

umc ~;v av0 RLw v

\~REMr)E~

P. B'ÉXIER

Inspecteur Primaire

i\tl'mlm~ du la Suciété ArchéoloIJi'luc d'I1h.t-\ïlaine

P!"FICIë:R O'ftC!DH:/lUEa

°·~zzvyS~

RENNES

Htb. CAILLIÈRE, EDITETJH

Placo du Palois, 2.

1886


INTRODUCTION

Lorsque j'ai publié en 1883, sous les auspices de la Société Archéologique d'ille-et-VUaine, l'Inventaire des Monuments mégalithiques » de ce département, je disais qu'un premier travail de ce genre ne pouvait être sans reproches, qu'inévitablement des omissions, d'inexactes déterminations avaient être commises, et je priais foules les personnes qui s'intéressent à ces souvenirs d'une primitive civilisation de me signalerles rectifications à faire.

Depuis celte époque, j'ai pu, en parcourant de nouveau les campagnes de notre département, recueillir des notes additionnelles (une seule rectification à opérer m'a été signalée) ce sont ces documents que je présente aujourd'hui à la Société d'Archéologie. Sur le conseil de savants archéologues français et étrangers, qui ne m'ont pas ménagé les encouragements, je ne reproduis pas dans ce second travail les éléments dit et je conserve la méthode, que j'ai en principe adoptée, de signaler les choses intéressant chaque commune, en prenant successivement


celles-ci d'après leur classement par arrondissement et par canton.

De cette sorte « l'Inventaire » et le « Supplément » se complètent, et à chaque commune appartiennent les renseignements donnés par chacun d'eux. J'ai cru devoir aussi répondre au désir témoigné par plusieurs critiques, trop bienveillants assurément, en citant les communes dans lesquelles des trouvailles d'objets anciens de divers âges avaient élé faites haches en pierre polie, en bronze, etc., etc., et en mentionnant les LIEUX dits qui m'ont paru les plus caractéristiques.

Pour ces derniers, je n'ai eu qu'à les extraire d'un travail que j'ai en préparation, depuis plusieurs années, sous le même titre.

Dans « l'Inventaire » de 1883, je signalais 425 monuments ainsi répartis

33 dolmens.

160 menhirs.

28 alignements.

4i cromlechs.

2 polissoirs.

39 pierres à bassins.

5 pierres branlantes.

26 pierres à légendes.

ik pierres non classées indépendamment d'autres groupes de pareille catégorie.

77 tumulus.


En 1886 je mentionne en plus

Totat ~05.

C'est donc un c~zsenzble de 530 mo~aziments dont l'existence, dans le présent ou dans le passé, est constatée dans les deux ouvrages, savoir

2 station préhistorique.

,~7 dolnzens.

189 me~Mrs.

39 alignenzc~zts.

~3 cronxlechs.

3 polissoirs.

3 pierres à. bassins.

5 pierres bra~xlantes.

35 rochers à légendes.

31 pierres norz classées, sans conzpte~~ de ~z.om-

Z station pwéhistoriqne.

4 dolmens.

29 mezx7iirs.

il aligzze~axents.

2 cromlechs.

1 polissoir.

4 pier~°es ic bassins.

9p~YesetrochM'sd;~<')!des.

17 7 pierres uxon class~es (sans compter de ~zovnbreux groupes).

27 7 <MtMMht~.


breux groupes, particulièrement, dans l'arrondissement de Jiedon.

lOi lumulus.

Je sigiiàle, en outre, six cachettes de fondeur, sans compter les trouvailles d'objets isolés.

Il restera probablement encore des choses dans l'oubli, et, pas plus que la première fois, je n'ai la prétention de n'avoir point fait d'erreurs.

Je remercie une fois de plus mes confrères de la Société Archéologique du concours désintéressé qu'ils n'ont cessé de me prêter, et généralement toules les personnes qui ont bien voulu m'adresser des renseignements qui m'ont toujours été utiles.

Rennes, le 1™ mars 1886.

P. BÈZIER.


SDrPLÉMEN1' A L'INVENTAIRE

DES

MONUMENTS MÉGALITHIQUES DE L'ILLE-ET-VILAI1E

ARRONDISSEMENT DE RENNES

Ville de Rennes. Ouvrages à consulter 1° Histoire arclaéologi~zie de l'époqiae gallo-romaiaze de la ville de Rennes, par M. A. Toulmouche. Rennes, '184.7.

`~° Notice szct~ les t-r~ozcvciilles faites dans le jawliza de let préfecture, à Ileazaaes, en septenabre et octobre 1881, par M. L. Decombe. Rennes, 1882. Description de divers objets ancie~as et ~aotctnanieatt de Hccclaes et Épées de booar~e trotwcs a Rennes, par M. L. Decombe. Rennes, 1883.

Nolice szcr la Pcetère ct'or décozevea~te à Rennes en 177fi, par M. L. Decombe. Rennes, 1879.


~cclleli~as et 111f=~noires de la Société Archéologique c1'Ille-et-Yilaine.

Catalogue du lllusée Archéologique de lct ville de Rennes, par M. A. André, 1876.

7° Trésors archéoloqiqzces de !)'M!0!'i'(yMe occidentale, publication de la Société d'Émulation des Côtesdu-Nord. Saint-Brieuc, 1884.

BAXUEUE DU CANTON NORD-EST. Lieux dits la Motte-au-Duc, le Tertre.

BANLIEUE nu CANTON 1VORD-Ofl~ST. Lieux dils la Chaussée, le Haut-Chemin, la Motte-Brûlon, la Motte-au-Chancelier, la Motte-Gauteux, Montbarot, les Roches, le Grand-Talus et le Petit-Talus. BANLIEUE DU CANTON SUD-EST. Lieux (lits: la Motte-Baril, le Creux, le Gravot.

BANLIEUE DU CANTON ScD-OuEST. Lieux dils la Fosse-Piteux, Beaumont.

Trouvailles. Au lieu dit Lillion, sur les hords de la Vilaine, à 6 kilomètres environ de Rennes, en 1871, nombreux coins de bronze de 0"' 07S de long, dont quarante-huit sont au Musée de Rennes. NI, 286 à 333 du Catalogue.

NoTA. Le Musée de Rennes renferme aussi quatre pointes de lance en bronze, provenant des environs de Rennes, mais sans désignation précise de lieu. IV°9 341 à 341 du Catalogue.


CANTOX NORD-EST DE RENNES.

Betton. – Lieux dits la Gravelle, Chemin-dela-Reine, les Mottes, Pierrue.

Trouvailles. Plusieurs haches en pierre polie. CIia]ieIle-des-I'ougei'etz. Lieu dit Montai gu.

Gevezéi – Retranchements en terre, à Gouzée. Mottes à Champagne et à la Motte-Marcillc. Trouvailles. Haches en pierre polie.

Lieux dits la Douve, les Roches, IIauts-Travaults.

Rlontgermont. Motte, en partie détruite, dans le bourg.

Lieu dit la Fosse-Greffier.

BBontreuil-Ie-Gast. Lieux dits le Chemin, Launay-du-Han, la Roche.

Saint-Grégoire. – Trouvaille. En 1842, objets en bronze conservés au Musée de Rennes une hachette, quatre pointes de lance, une épée semblable à celle décrite et figurée par M. de Caumont, Ant. Mon., t. I, p. 237; atlas, pl. YIII, Gg. 2; fragment de torques, bracelet omé de guil-


lochures en zigzag, fragment de bracelet avec des renflements en forme de chapelet, quatre ornements que l'on pourrait regarder comme destinés a être suspendus au cou des chevaux, un croissant pouvant avoir pareille destination, une petite scie ou rugine triangulaire, deux grattoirs avec quelques traits au pointillé sur les bords, un fragment de chaîne. Ces divers objets ont été reproduits en couleur, et de grandeur naturelle, dans la belle publication de la Société d'Émulation des Côtes-duNord, intitulée Trésors archéologiques de l'Armo~rique occidentale.

Lieu dit Montgizon.

Tiiorigué. Licu dit le Tertre.

CANTON NORD-OCEST DE RENNES.

Partlieiiaj. ̃ – Lieu dit les Mardelles.

race. Trouvailles. Haches en pierre polie. Lieux dits les' Buttes, la Fosse, la Motte-deVersin, la Roche, l'Enfer.


CANTON SUD-EST DE RENNES.

Aei~u~. Trouvailles. En 1840, sur la terre des Onglées, urnes funéraires accusant l'existence d'un cimetière gallo-romain.

En 1879, autre découverte d'objets de.même nature, au même endroit, signalée par M. l'abbé Hamard à la Société Archéologique (Bull. de la Soc. Arch., t. XIV). Ces urnes contenaient de la terre, de la cendre et des os calcinés. Deux d'entre elles, l'une en verre, l'autre en argile, ont été déposées au Musée de Rennes.

Lieux dits les Mottes, Monthelon, Moncor. CessoM. 7t'oMfatHes. En 1854, au Puai, près le village de la Touche, un torques gaulois en or, d'une parfaite conservation, façonné tout d'une pièce, sans soudure. (Au Musée de Cluny, où il ii~ure au Catalogue sous les nOS 2586 et 3103. Il en existe un fac-similé au Musée de Rennes.) Divers objets, dont quelques statuettes, au Musée de Rennes.

Haches en pierre polie.

Lieux dzts Champ-Dolent, la Rochelle, la Gravelle, Haut-Muret, Montoul.

CiM~MtetHe. Liccc dil la Chaise.


Vei'ii. Lieux dits Motte et Barre de Sauve, le Motay, la Fosse-Gaucher.

CAÎÎTOX SUD-OUEST DE RENNES.

«oui-gtsarrë.Moite considérable et Retranchements importants, en terre, à l'entrée du bourg et à droite de la route de Saint-Erblon.

Lieux dits la Perrelle, Roche-Chaude.

B?uz. Rocher à légende et à écitelles. Sur la rive gauche de la Vilaine, entre la propriété du Rocher et la carrière du Boëlle, au sommet du massif schisteux qui, sur la carte de l'état-major, porte la cote « 53, » est une excavation naturelle que l'on désigne sous le nom de chambre ou de trou du sorcier.

Les vieilles femmes ne passent point sans appréhension le soir, au clair de lune, sur le chemin du hallage, à 25 mètres au-dessous du trou hanlé; elles ont peur de l'apparition du fantôme blanc. Si peu ont vu cette ombre redoutable, beaucoup autrefois ont. entendu son bruit, dans l'air, quand elle passait.

Il ne sera pas possible, du reste, de révoquer en doute l'existence du spectre, après qu'un naïf paysan vous aura montré, sur la crête même du coteau, à


quelques pieds au-dessus de l'excavation, le ménage du sorcier des ècuelles et un affiloir.'

La chambre est constituée par deux parois verticales de rocher formant un angle dièdre d'environ G0° d'ouverture. Chaque paroi peut avoir lm 20 de largeur et 3 mètres de hauteur. Elle est à ciel ouvert et a pour plancher la face unie du roc. Les ècuelles sont immédiatement en dessus, sur la crête des schistes et à fleur de terre.

Elles sont au nombre de quatre seulement et placées sur deux lignes parallèles distantes de 0ra GO. Ce sont des pénétrations cylindriques de 1 décimètre de diamètre sur 7 à 8 centimètres de profondeur, dont le fond en cuvette se relève en faisant un raccorrl parfait avec la paroi latérale.

Dans chaque paire d'écuelles, le fond de l'une est supérieur à celui de l'autre, et un canal, dont la profondeur est à peu près de la moitié de celle des écuelles, les fait communiquer et permet l'écoulement de celle du plan supérieur dans celle du plan inférieur.

Dans le même bloc de rocher, en côté et en contre-has, on remarque un petit bassin ovalaire naturel, d'une capacité de deux à trois litres, et qui, dit-on, est toujours rempli d'eau. Une mince lame de schiste forme l'un de ses côtés et est usée par le frottement c'est Yaffiloir.

Le jeune carrier qui me guidait, se laissant glisser sur la pente de la roche, vint s'asseoir sur le


rebord du bassin et se mit gaiement en devoir d'aiguiser son couteau sur l'affiloir, en me disant ci C'est ici que le sorcier repasse son armel', et de chaque coup il y en a pour longtemps; ça tient ferme. »

J'insistai auprès de mon guide pour savoir si les écuelles n'avaient pas été creusées par les pdto2ars et si l'affiloirn'était pas aussi teur œuvre. « Oh! non, répondit avec conviction le jeune homme, ma grand'mère, qui est morte dans un âge avancé, avait toujours vu ces choses dans l'état où vous les voyez, et du temps de ses gens qui, comme elle, avaient été pâtours sur la lande, elles existaient aussi. » Fée ou sorcier, la tradition populaire transmet de génération en génération la croyance à un être surnaturel ayant hanté ces rochers.

Lieux dits Pierrefite, la Chaise, Mons, le Paradis.

Co~artres. Liezcx dits la Butte, les Fosses, la Motte.

Cliaîtülon-t9ur-Seicl~e. Lieicx dils MontGaultier, les Mouriers, Trefoyer, le Monceau. Trouvaille. En 1841, objets de bronze conservés au Musée de Rennes cinq haches, deux 1. Ai,i~iel, couteau, dans le patois des environs de Rennes. 2. Ses parents.


pointes de lance, une pointe de javelot, fragment de stylet, un grand grattoir, deux taureaux debout de 0m 04 de hauteur. Ces objets sont reproduits dans les Trésors archéologiques de l'Armorique occidentale. afoyat-sut Setehe. Liezi dit le Terron. Oi'gères. Cromlech ruiné. Sur les buttes du Plessix, à 1,500 mètres au Sud-Ouest du bourg, au bord d'un sentier qui mène au moulin de Bouliaré, on voit un petit tertre de 8 à 10 mètres de diamètre et d'un pied de haut, qui doit être un tumulus ayant été jadis couronné par un monument mégalithique.

Ce monticule a été fouillé au centre, probablement en vue de l'extraction de la pierre qui affleure partout, et il n'en reste qu'une couronne circulaire de 0m 60 d'épaisseur, sur laquelle reposent, en la striant, une dizaine de blocs que je crois être des menhirs abattus.

Le plus important est un prisme à base triangulaire de 0m 7o d'épaisseur, 1 mètre de largeur et 2m 20 de long.

De côté et d'autre sont deux menhirs debout; l'un a lm 23 de haut, l'autre 0m 80.

Autour du tertre, six menhirs renversés mesurent lm 50 de long. Quelques autres roches sont des débris de pierres autrefois fichées.

La nature minéralogique de ces roches est le schiste poudingue fissile, dit pierre tl'Orgèrcs, qui


forme le massif du Plcssix. Toutefois, parmi les piliers renverses, il en est un en schiste rouge ferrugineux apporté des environs du moulin de Bouharé. Je range parmi les cromlechs le monument ruiné du Plessix, parce que la disposition actuelle de ses éléments rappelle plutôt ce genre de monument; mais rien ne le prouve, et l'on peut parfaitement supposer que la disposition primitive fut celle d'un dolmen dont les matériaux auraient été éparpillés lors de sa violation. M. le Maire d'Orgères, ancien soldat d'Afrique, m'a dit, en voyant ces pierres, qu'elles lui rappelaient les « antiques tombeaux, » les « marabouts » de la province de Constantine. En avant de ce premier tertre, il en est un second un peu plus élevé et recouvert de blocs superposés, dont l'arrangement me semble naturel, quoique l'aspect général fasse, à première vue, penser à l'intervention de l'homme.

A la Cerclaire, à 600 mètres à l'Ouest des buttes du Plessix, M. Jules Louail m'a signalé un petit menhir que je n'ai pu trouver jusqu'à présent. Trouvailles. Haches en pierre polie. M. Heurtin, maire d'Orgères, .en a récemment trouvé une fort belle en creusant un fossé au-devant de sa maison. Lieux dits La Rochelle, Montenay, le Motly, le Plessix.

Saint-Erbloii. ̃ Retranchements en terre à Château-Loger.


Lieu dit le Perray.

Siilnt-tfaeques-de-Ia-Ijanile. Lieu dit la Perrelle.

Vezîi». Tumulus ou moite, sur la rive gauche et au bord de la rivière la Fiume, près du moulin de la Motte.

Lieux dits la Motte-de-Vezin, la Haie-de-Terre, Montigné.

CANTON DE CHATEAUGIRON.

Domlou]». Lieux dits Roche-Chaude, Petite-Roche-Chaude, les Fosses, Montgazon, butte de la Rougeraie, les Grées.

jvoiivoiiou. Lieux dits la Pierre, les Mottes, le Tertron.

BToyal-sur- Vilaine. Plusieurs Moites. (Répertoire archéol., abbé Brune.)

Lieux dits le Caillou-Blanc, la Roche, HauteRoche, Roche-Leulin, le Motais, le Tertrais, la Terrassière.

Salut Armel. Lieux dits la Mare-desRoches, la Motte, le Mottay.

Saint-Aiibiii-tlu-Pavall. – Lieux dits les Mardeaux, la Motte.


Servon. Lieu dit Montgreffier.

Venèfles. – Lieux dits les Sillons, Montaudy, Montalembcrt.

CANTON DE HÉDÉ.

Hédé. Trouvailles. Plusieurs haches en pierre polie, dont une magnifique appartenant à M. Anne du Portal, de Ilédé. Quelques haches en bronze, type morgien. (Coll. Harscouët de Keravel, à Rennes.)

Bazonges sous Hédé. Lieux dits la Fosse-Marse, la Combe, la Motte, Pierre-Blanche, Pierre-d'Hoger, les Roches.

Singé. Tradition. « On dit que le tumulus de la Moite-aux-Anglais (voir Inventaire Mon. Mégal., p. 18) recouvre une barrique d'or. » II est formé de glaise et de sablon dont on ne s'explique pas la provenance.

Des plats et des couverts d'étain y ont été trouvés en le fouillant pour en extraire du sablon. Lieux dits Pierre-Taillée, le Perrais, la Masse, la Buttc-du-Han.

Trouvailles. Disques en terre cuite, cercueils en calcaire coquiller, monnaies romaines, a différentes


époques et sur divers points. Haches en pierre polie..

Gulpel. Menhir? dit la Pierre-Blanche, proche la ferme du même nom. C'est un bloc quartzeux de 0m 70 de hauteur et de 3 mètres de contour, ayant la forme d'une grossière pyramide à quatre faces, mais dont deux seulement, celles Nord-Est et NordOuest, sont bien déterminées. Sur la première est une encoche longitudinale de 0m 15 de profondeur, et on en compte plusieurs peu profondes sur l'autre face.

Ce bloc ne présente pas, a priori, tous les caractères que nous sommes accoutumés de trouver dans les menhirs, néanmoins nous avons cru devoir le signaler, car il n'existe point d'aflleurements naturels de roches dans les parages ni à une assez grande distance. En outre, le Guide en Bretagne, de Joanne, mentionne des pierres levées dans la commune de Guipel, et c'est tout ce que nous y avons trouvé jusqu'à présent.

Trouvailles. Nombreuses haches en pierre polie. La mézière. Lieux dits Roche-Blanche, la Motte, le Mettais.

IJangotiët. Lieux dils les Mottes, MotteJehan, Haute et Basse-Motte des Tertres.

Jjani'igan. Lieu dit les Guerches.


salnt. Gondran. Illotte à Couesbouc. ZteM(K<:]eMottay.

Une bo~oae ~niGléaire, avec inscription, qui servait il y a quelques années de support à un bénitier de l'église, est maintenant au Musée de Rennes. Satnt SymtphorteM. Lieu dit la Buttede-Bourgaud.

vigM~e. Lie2~x dits la Rochette, le Moucel, le Montelet, Montboucher.

CANTON DE JANZÉ.

AmaMMs. Lieu dit le Talus.

Trouvaille. En 1835, à la ferme du BoisRobert, un vase renfermant des monnaies gauloises. (Musée de Rennes.)

Brie. Lieux dits Haie-Terrée, les Buttes, Vieille-Ève.

Boistrmdan. Lieux dits: la Motte, Montarron, Montbrauillârd, Montbeil.

Cefps-~mds. Lieux dits la Roche, Montégu, Monverron.

Janzë. lliela7air. A 5 kilomètres de Janzé, sur les confins de cette commune et de celle de la


Couyèrc, au lieu dit la lande des Bouillons, à 20 mètres sur la droite de la route de Janzé à Sainte-Colombe, dans une pâture basse et marécageuse.

C'est un tronc de pyramide à base de quadrilatère irrégulier, en schiste ferrugineux, roche abondante sur place. Il a lm 70 de haut, lm 40 de large et 0m 90 d'épaisseur. Ces deux dernières dimensions sont celles des diagonales du quadrilatère de base. Il est orienté 15° Ouest. Grandes faces, Est et Ouest. N'a pas été fouillé.

Roches. Croyance. On remarque, dans le voisinage du monument ci-dessus, de nombreux affleurements de schiste rouge et de quartzite. On est là sur la ligne de faîte séparative des eaux du Semnon et de la Seiche. Ces pierres, me dit le paysan qui me servait de guide, sont tout à fait extraordinaires « elles poussent d'année en année; on n'en voyait point il y a trente ans. »

J'ai relevé cette croyance aux pierres qui poussent dans deux autres endroits à Bourg-des-Comptes et au village de la Beaucelaie, en Guipry. Menhir, dit La Roche, dans le champ de la Roche, sur les landes de Belle-Marie, à 1 kilomètre et demi à l'Ouest du précédent, sur la même ligne de hauteurs, un peu au-delà de la métairie du Bois-Ilamon.

Pyramide oblique à base de pentagone irrégulier,


de 2m 10 de haut, lm 20 de large et 0m 70 d'épaisseur, orientée 5° Est. Grandes faces à l'Est et à l'Ouest. Quartzite, roche locale.

Pierre posée. A 6 mètres à l'Est du menhir, à fleur de terre, se trouve une dalle rectangulaire ressemblant à une pierre tombale de 2"' 10 de long et 0'° 75 à 0IQ 80 de large. Schiste rouge abondant dans les environs.

Nota. II me paraît important que des fouilles soient pratiquées sous les pierres couchées auprès des menhirs; elles pourraient bien recouvrir des sépultures et être des couvertures de dolmen. Tradition locale. Tous ces menhirs, ceux de la forêt du Theil et de Retiers, généralement encore ceux que l'on trouve sur la même ligne de faîte jusqu'à l'embouchure de la Seiche, ou sur le rameau qui s'en détache vers les landes de Belle-Marie et se dirige du côté de Pancé, entre deux ruisseaux tributaires du Semnon, sont des jalons marquant les routes qui conduisaient, à travers une ancienne forêt, à la Roche-aux-Fées d'Essé.

Lieux dits la Poche-du-Pas, les Perrettes, buttes de la Touche, du Chatellier (ici, vestiges de retranchements en terre).

Des sarcophages en ardoise et en calcaire coquiller ont été trouvés dans l'ancien cimetière de SaintPierre et autour de l'ancien manoir de Villerant.


pîfe. Tf'oM~M'Me. Deux épées de bronze, en 1860; longueur, Om 42; l'une est au Musée de Rennes, l'autre est la propriété du commandant R. Ces épées sont semblables à celle décrite et dessinée par Il. de Caumont dans son Cours (l'Al 41. 31-0?1., t. I, p. ~37; atlas, pl. V1H, lig. 2. Lieux dits Roche-Blanche, Rohève, les Mottes, les Grées, Moutbunaut, Monmeloup.

NOTA. Il a du exister jadis un HMKhM' dans cette commune. Je n'ai pu en retrouver la trace. CANTON DE UFFRE.

M0f'r)!. Lie2c ct-it la Grosse-Roche.

<asm'6. Lieux dits: la Pierre, Montmayer, chemin de la Duchesse-Anne.

Trois ~i~'ottcs existaient dans le bourg, elles ont été nivelées depuis peu d'années. Des cercueils en calcaire coquillier ont été trouvés dans cette locali té.

Btomrtta.iM. Lieux dits le Perray, lcs Buttes. Tumzclus au Haut-Serigné, sur une ferme appartenant a M. de la Guisti'crc.

Eree-im'ès-MM'rë. jVeM/M)'s. Dans le


pré des Pierres, n° 33 de la section A du plan cadastral, contigu, au Nord-Ouest, au champ de la Pierre, qui renferme un menhir décrit à la page 21 de « l'Inventaire. » Grossier tronc de pyramide en quartzite, roche locale, de lm 70 de hauteur, lm 20 de largeur et lm 50 d'épaisseur.

Dans le champ Trassin, n° 37 de la même section. Hauteur 2 mètres; largeur et épaisseur 2m 20. Même forme générale, orientation et nature minéralogique que les précédents. Il est dans l'angle du champ et engagé dans le talus du fossé. Ces deux menhirs et celui de n l'Inventaire » sont sur une même ligne S.-E – N.-O. et paraissent être les restes d'un alignement.

Pierres. Dans les champs joignant les précédents et portant, dans la même section, les n°* 26, 28, 29, 35 et 36, sont cinq groupes de pierres dont quelques-unes atteignent lm 60 de hauteur. Ce sont des affleurements, autant qu'on en peut juger sans faire de fouilles, mais qui pourraient néanmoins avoir une certaine relation avec les menhirs des champs voisins.

Dolmen et Menhir détruits. Au hameau de la Croix-au-Lièvre qui est au Sud-Ouest du bourg, au Sud de la route d'Ercé à Chasné et à 1 kilomètre de cette dernière bourgade, existait, il y a quelque vingt-cinq ans, un dolmen qui fut exploité pour servir à la construction d'une maison d'habitation.


Le propriétaire, M. Bcranger, m'a fourni les renseignements suivants sur ce monument, qui était dans le jardin même de sa maison

« Il y avait trois pierres brutes plantées en terre et marquant les angles d'un triangle de 2 mètres de côté environ.. Ces pierres, obélisques grossiers, avaient de 4 à pieds de hauteur et pénétraient à 3 pieds dans le sol; elles supportaient une table de couverture de 3 à 4 mètres de long, 2 mètres de large et 0m 60 à Om 70 d'épaisseur.

« En avant du dolmen, à l'Ouest, à 4 mètres, se voyait un menhir que l'on appelait la Pierre à la Chambre, à cause d'une vaste excavation qu'il présentait à sa partie supérieure et dans laquelle on pouvait s'asseoir.

« II était fiché dans la terre par la pointe, était tailladé, à l'Ouest, en marches d'escalier, ce qui n'en permettait l'ascension qu'en se renversant le corps en arrière. Il pouvait avoir 12 à 15 pieds de hauteur et était très gros. » Lorsqu'on parvint à le briser, il y a une douzaine d'années, pour l'utiliser comme pierre de construction, il a fourni près de 20 mètres cubes de matériaux. Quartzite, rocbe du pays. La ïïouï-xîère. Lieux dits Roche-Pointue, le Rochelet, Motte-Robert, Montoussaint, butte des Tombes.

liivré. Lieux dits la Roche, Roche-Morin, le Rochelet.


Trouvaille. Trois coins en bronze. (Bull, cle la Soc. Areh.y t. XIY.) .)

Suint Suljiive la Forêt. Lieu dit: la Motte.

CANTON DE MOUDELLES.

Slordelleg. Trouvailles. Proche le château de la Haichois, une épée aujourd'hui perdue; une hache du type morgien (coll. Harscouët de Keravel). Haches en pierre polie.

Lieux dits les Pétrones, la Rochelle, les Perrelles, le Perronnais, le Mottais.

Chavagne. Lieu dit le Gravier.

Trouvailles. Haches en pierre polie.

Clutvé. Trouvailles. Haches en pierre polie. X/Hermitage. Tumulus ou Moite, en amont du moulin de Guénot, rive droite de la Flume. Lieu dit la Masse.

lie Blien. Tumulus ou Molle, cour de la ferme d'Apignc, sur le bord de la Vilaine. Moite, entre le château de la Motte du Rheu et la ferme du même nom.


Trouvailles. Plusieurs baches en pierre. Sioigné. Trouvantes. Haches en pierre. Lieu dit le Creux.

Satnt-Gllles. – Lieux dits la Motte, MotteChevrel,tMotte-Henri.

Trouvailles. Assez nombreuses haches en pierre. CANTON DE SAINT-AUBIN-D'AUBIGNÉ.

Saint-Aiibin-irAuMgné. Lieux dits la Pierre, la Chaise, la Motte, la Grande et la PetiteMarelle, la Marzelle.

AuMgné. Lieu dit la Prévotais.

Trouvailles. Haches en pierre.

AitiIouille-IVeaville. Lieu dit le Perray. Cbevaigné. Lieu dit la Motte.

Feins. Lieu dit la Butte.

Trouvailles. Il y a deux ans, une petite statuette eu bronze, devenue la propriété de M. de Châteaubriand.

Haches en pierre polie.

Monti<euîI-sni--IIle. Le Talus, terrain cir-


culaire bordé de fossés, à l'Ouest du bourg, et dominant, sur une grande étendue, la vallée de l'illc. (Supposé romain.)

Lieux dits la Roche, la Butte.

niouazé. Lieu dit Motte-des-Puits.

fSomnzy. Vestiges de Retranchements en terre, à 2 kilomètres à l'Ouest du bourg; ils sont probablement de l'époque romaine.

Lieux dits Fichepolais, Moutbaudy, Montbulain, Montmoran.

Yieuxvy. Camp retranché ruiné, sur la lande de Pa\é. Des cercueils en pierre, des meules d'origine romaine ont été trouvés à diverses époques, ainsi que plusieurs haches en pierre. Lieux dits Roche-Chaude, Roche-aux-Merles, la Butte.

Gahard. Trouvailles. Quelques haches en bronze du type morgien. (Coll. de M. Harscouët de Kcravel.)

Lieux dits la Borne, la Branle, le Rochelet, la Rochelle.

Slelesse. Lieux dits Haut-Chemin, le Chatcllier, le Plessix, la Rue, les Ruelles, la Guerche. 'Trouvailles. Haches en pierre polie.


§i\int-GeFiii<iin-siii'-lIIe. Lieux dits la Fourchette, le Cruel.

Sens. – Lieux dits la Barre, la Porte, la Planche, le Chemin, les Forges, Mebée.

Trouvailles. Plusieurs haches en pierre. ARRONDISSEMENT DE SAINT-MALO CANTON DE SAINT-MALO.

Saint-Jtlalo. Lieux dils Grand-Bé, Petit-Bé. Paramé. Lieux dits Rochc-Piette, Rochebonne, la Rochouard, les Couardes, la Motte-Bosset, Tertre-Barré, le Petit-Paradis.

CANTON DE CANCALE.

C'ancnle. – Lieux dils le Tertre, le Verrié, la \'ieux-"Ville.

Hivel. Lieux dils la Motte, les GrandsChemins.


La Fresnaîs. Lieux dits la Masse, Prépéan. 8alut>ISeMoît-de£-Omleg). Lieu dit les Forgcttes.

Saâut-Couloiiiïj. Lieux dits Motte-Jean, Motte au Chaux Chemin-Adam, la Douve, la Fosse-Hingant, Plessix-Bertrand, Hindre.

Saint -Méloip- des -Osules. Lieux dits Grande-Roche, Petite-Roche, Basse-Roche, MotteSouris, Tertre-Bal, Champ-de-Mars.

NOTA. En cette commune, une pierre portant une inscription romaine relative aux Cariosolites a été signalée en 1875 à la Société Archéologique par M. le commandant Mowat.

CANTON DE CHATEAUNEUF.

Châteauueuf. Lieux dits le Doslet, le Château.

Xiillemep. Lieux dits le Sillon, la Baussaine.

Satiit-Guiiioux. Lieux dits la Motle-Bily, Croix-de-ta-Motte, la Bertrache, les Aumônes. La vme-ès-atonnis. Lieux dits .1a Motte, les Rochaux, le Doslet.


IPIei'gaer. Lieux dits la Motte, le Pérée, Saint-Pétreux, le Tertre-Pin, Roches-Argan, liochcsRichard.

Pierre à bassin et à légende, nommée Blulon (probablement par corruption du nom Pluion). Dans la vallée de Mireloup, dans le ruisseau même qui serpente au fond, sous la lande de Rohcart et entre celle-ci et la ferme du Tertre-Pin. C'est une roche granitique sur laquelle se voient deux empreintes en creux d'inégales dimensions, que l'on dit être ducs aux pieds du diable s'élançant de cette pierre au Mont-Dol.

SliiiSae-slopvan. – Dolmen dit Four-ès-Feins, situé un pou à l'Ouest du village de Beillac, qui est à 2,500 mètres au Sud-Ouest du bourg, dans le clos du Four, n° 515, section G du cadastre. Le clos du Four est limité à l'Est par la route de Pleudihen au vieux bourg de Miniac, et au Sud-Ouest par le chemin de Beillac au village de Saint-Grégoire.

Ce monument, placé sur un petit tertre naturel, est à l'air libre. Il n'est pas possible actuellement de reconnaitre s'ijia été jadis enfoui sous un tumulus, et l'on ne remarque autour aucune trace de cromlech. Il est ouvert à l'Est et fermé, à l'extrémité opposée, par une dalle plantée sur champ. Il doit être range dans la catégorie des dolmens simples, du type général, avec supports en dalles


dressées, car son état actuel fait présumer qu'il n'était pas précédé d'un vestibule.

La chambre est rectangulaire et mesure 10 mètres de long sur lm 50 de largeur dans œuvre. Elle a pu être plus longue.

Onze supports sont encore debout, six sur le côté Sud et cinq sur le côté Nord. Ils sont plantés de façon à ne laisser entre eux qu'un intervalle relativement faible. On peut supposer qu'avant sa dégradation ce dolmen était constitué par seize supports, huit de chaque côté.

Leurs dimensions varient entre lm 10 et lm 80 de long; 0in 50 à 0m 60 de haut; Om 30 à 0m 40 d'épaisseur.

Ils ont probablement perdu de leur hauteur par suite de l'élévation, par la culture, du sol d'alentour. Trois tables de recouvrement sont seulement en place, deux à l'extrémité Ouest, une vers l'autre bout. Leur épaisseur moyenne est comprise entre 0m 50 et 0m 60.

Celle à l'Est mesure 3 mètres de long sur 2 mètres de large; celle au milieu mesure 2 mètres de long sur Im 30 de large; celle à l'Ouest mesure 2m 50 de long sur lm 70 de large.

Ça et là, autour du dolmen, gisent éparses une dizaine de pierres, dalles et supports renversés (cinq dalles et cinq supports?).

Granit à gros éléments pris dans le voisinage et ne présentant pas de traces de travail.


Le Four-ès-Feins est connu de temps immémorial des habitants de Beillac et des villages voisins; il ne semble pas avoir été fouillé, et néanmoins on n'a pu me dire à quelle époque il avait été dégradé, ni la cause de la dégradation. Je n'ai pu davantage recueillir de légende s'y rapportant. Des fouilles habilement pratiquées pourraient seules révéler s'il contient une sépulture et de quelle nature elle est. Lieux dits le Paradis, n" 661, section G, à 1 kilomètre du dolmen; les Pradets, section F; le Pré-d'Enfer, section B; le Rocheret, la Butte, la Salle, la Chambre, Mont-Louet, la Poterne. Kaiiit-Sullnc. Lieiix dils Garot, champ de la Picrre-Couvretière.

Saint-Père. Lieux dits la Motte, BasseMotte, Motte-Ragon, la Marelle, le Tertre, le Castillon, Haut-Chemin, Haute-Rue.

CANTON DE COMBOORG.

Boiinemalu. Lieux dils les Rochelets, la Chaise, la Chaussée, le Plessix, le Temple, le Tertre, Mont-Ferrant, Mont-Servin, Mont-Sorel.

Trouvailles. Quelques haches en pierre polie. Combourg. Lieux dits la Bouëxière, la


Chambre, le Gué, la Rochelle, le Rochelet, le Tertre, Vauluisant, Pérouze.

Trouvailles. – Quelques haches en pierre polie. Cagnen. Lieux dits Ardennes, ChampFleury, les Chaises, Fosse-Benoît, le Plessix, la Roche.

lianliélin. – Lieu dit le Pont.

liourniafs. – Lieu dit la Barre.

aieillac. Lieux dits Roche-Cahier, la Bataille, la Bretèche, la Fosse, la Garde, le Gué, le Hil, le Paradis-des-Anglais, Chapelle-Lazary. Salnt-Iiéger. Lieu dit la Rue-du-Pont. Sain* -Pierre- de -Flesguen. Lieux dits les Ardriers, le Plessix, la Chambre, la Butte, la Motte, Roche-Blanche, les Iïerbregements. Xreiueheuc. Lieux dits la Loge, PierreFendue, Rochefort.

Motte détruite, dans le bourg.

Tressé. Lieu dit Gué-Briand.


CAXTON DE DOL.

Bagner-llorvaii. Lieux ails La Bouëssière, le Plessis, Butte (Haute.et Basse), Fontaineau-Feu, Flouleberde, la Roche, les Roches, Roche (Basse et Haute), Roclie-Guillaume.

Bagner-Pican, Dolmen ruiné. – Dans le champ dit les Tombes, entre le hameau de Vaujour et le vieux chemin de Dol, à 2 kilomètres au Nord du bourg.

Il m'est impossible de donner aucun renseignement sur sa forme originelle, son orientation, l'époque et les causes de sa destruction. Était-il enfoui sous un tumulus? S'il a été fouillé, que contenait-il ?

Les paysans que j'ai interrogés ont toujours vu les débris du monument dans leur état actuel; ils passent indifférents auprès de ces souvenirs d'un autre âge et n'ont en mémoire aucune légende s'y rapportant. Deux pierres, des supports, sont seulement debout elles se touchent et un chêne les abrite. La première a lm 25 de hauteur, 0°' 80 de largeur et 0m 55 d'épaisseur.

La deuxième a 1 mètre de haut, lm 20 de large et 0°' 40 d'épaisseur.

A droite, se touchant et contiguës à la première


pierre fichée, sont deux pierres couchées au milieu des broussailles; l'une mesure 2m 2o de long et 0m 80 de large: l'autre lm 70 sur 0m 75.

A gauche, deux autres pierres ont, l'une lm 90 sur 0m 50, et l'autre 1™ 55 sur 1 mètre en longueur et largeur.

Ce monument est sur un lieu élevé d'où l'on découvre la mer de la Manche entre Saint-Broladre et Cherrueix.

La nature minéralogique des roches est le granit. La constitution géologique du sol de la commune est le schiste à grauwacke. Un seul lambeau de terrain granitique existe, à 2 kilomètres de Vaujour, autour du hameau de Villejean; c'est là assurément qu'avaient été puisés les matériaux du dolmen.

Lieux dits le Châtel, le Motay, la Roche. Clieiri'uelx. Lieux dits la Butte, le Han, Grosse-Roche.

Dol. Lieux dits Carfantain, les Maladries, la Forêt, Kerkou, la Motte.

Trouvailles. Un coin de bronze et la moitié d'un bracelet, nos 269 et 381 du Catal. du Musée de Rennes.

Des fers à cheval, en bronze, de toute petite dimension, furent trouvés en faisant le pont du. chemin de fer, près Carfantain. Ils ont été dispersés.


Éjiiiiinc. Lieux dits le Douet-des-Roclies. la Motte, la Rochelle.

Le Vivier. Lima: dits le Chemin, la Coginc. BEoBit-IPoI. Station préhistorique explorée pendant les années de 1872 à 1877 par le savant doyen de la Faculté des Sciences de Rennes, M. Sirodot, membre correspondant de l'Académie des Sciences. Découverte de nombreux instruments en silex de l'âge de la pierre éclatée, et de quantité d'ossements d'animaux fossiles. Les principaux genres déterminés par M. Sirodot, et qui ornent les belles vitrines du Musée zoologique de la Faculté des Sciences de Rennes, sont Mammouth (eîephas primigenius), Rhinocéros tichorhinus, Cervus canadensis, Cervus elaphus, Bos, Renne, Cheval (equus fossilis), etc.

Lieux dits la Croix-des-Butles, l'Herbregement, les Mottes, les Mottes Hautières, la Roche, les Salles.

Itoz-i.amlE'ïeux. Lieux dits la Chaîne, la Planche, la Motte, la Rochelle, les Roches, la Tresse.

Tumulus détruit. Il y fut trouvé un collier d'ambre et quatre bracelets.en bronze.


CANTON DE PLE1NE-FODGÈUES.

Tia Boussac. Lieux dits la Claie, la Guerche, la Motte, le Mottay, le Rochelet.

Pleliie-I'ongères. Lieux dits le Châtel, le Châtelet, le Home, le Pavage,-le Plessix, PierreBlanche, Pont-dc-la-Maladrie, le Perray, MontLouet, Moiitrouault, Rozel, Val-aux-Bretons. Boz ̃ suc ̃ Couësnon, Dolmen dètruil. –Près le village de la Rue, à 1 kilomètre et demi a l'Est du bourg, un petit coin de terre sur lequel est une fontaine porte le nom caractéristique de « Maison des Feins. »

La, dit la tradition, habitent sous terre de tous petits hommes, pas plus gros que le pouce, et ne sortant que la nuit. On les entend se dire, lorsque l'on passe près d'eux Passe donc la pelle pour enfourner- le pain. »

Le nom particulier de « Maison des Feins » et la tradition qui s'y rapporte indiquent l'existence dans le passé d'un monument mégalithique en cet endroit.

Lieux dits Roche-Communale, Roche-Blanche, la Rue, Palluel, Pontcuivré, Place-Courante. Sains. Lieux dits la Barre, Montcmblay.


3

Salnt-Broladre. – Lieux dits Roche-Maçon, les Muriaux, la Rue, le Tertre.

Saliit-Georges-ile-Grelialgite. – Lieux dits les Haieries, le Chemin-du-Mont.

Saint-XSareaii. Lieux dits Grosse-Roche, le Perron, Montfort, Pontival, le Tertral.

Sougeal. Lieux dits la Boissièrc, le VieilAtelier, le Gravier, le Port, le Mottay, la Roche. Ti-aiis. – Lieux dits la Boisselière, l'Ermitage, la Fosse, le Mottay, les Places, la Planche, Vilaze, Vilpican, Villarmois.

Trouvailles. Un certain nombre de haches en pierre polie en diorite et une en quartz. Une amulette en pierre schisteuse. (Ma collection; collection du Musée de Rennes) haches en jadéite. Vleux-rlei. Lieux dits les Buttes, le Châtellier, le Pacte, le Plessis, Roche-Couvée. CANTON DE SAINT-SERVAN.

La CSouesntère, Pierre à légende dite Pierre au diable, dans le bois Renoux, aux environs de la ferme de la Cantorbière.

3


Lieux dits Haut-Chemin, l'Hôtellerie, Rue-deLaval.

Saint -«Vouait- des -Guérels. Lieux dits la Chaise, Blanclie-Roche, Motte-aux-Anges, MotteRouxel.

Saint-Servan. Lieux dits Château-Malo la Motte, Quelmer.

CANTON DE TINTÉMAC.

La Baussaine. Lieux dits: la Garde, le Gravier, Lande-au-Vé, le Perret, le Plessix, le Pont. La Chapelle aux- f iltzméeits. Lieux dits le Château, Vaucluse, Vissaiche.

liongaulnay. Lieux dits les Gardes, le Plessix, les Cours, le Prieuré, Beaumont. Plesder. – Lieu dit la Fosse.

Pleugueneue. Lieux dits le Gage, l'Hôpital, Motte-Beaumanoir, Motte-Linon, Petite-Motte, Pont-Dolay.

Saiiit-Doitiineue. Lieux dits le Mottay, les Planches, les Rochelles.

Trouvailles, en 1860, de monnaies romaines ren-


fermées dans nu vase en terre. Sur un autre point de la commune, quelques coins de bronze et plusieurs haches en pierre polie.

Saint-XItnal. Lieux dits la Motte-Rouxel, la Roche, Roche-Blanche.

Tiutéiiiac. Lieux dits Fosse-aux-Téluels, la Évoë, le Mesnil, le Pavé, le Perray.

Trouvailles. Plusieurs haches en pierre polie. Trcvérlen. Lieux dits la Fosse-au-Loup, le Mottay, la Roche, Roche-Blanche.

Trimer. Lieux dits: le Plessis, la Planchette. CANTON DE DIXARD-SAINT-ÉN'OGAT.

JDinard-Saint-Ënogat. Lieux dits IlautChemin, Longues-Raies, Pagnée.

Pieurtutt. Lieux dits Malabry, la Motte, le Mottay, Motte-Orion, la Perrine, le Perron, le Perronnais, la Roche, la Forge, les Fourneaux. Mliillilc-sur-Rauee. – Lieux dits la VilleRochelle, les Rochettes.

La Rlcliardals. Lieu dit Jouvente.


Saint-Lunaire. Lieux dits Haut-Chemin, Pontual, Moulin de Plate-Roche.

Quelques haches en pierre polie ont été trouvées en cette commune.

Salnt-Birlae. Pierre à bassins. Le tertre Girault est un monticule naturel, arrondi en cône, de 25 mètres d'élévation, situé au Sud-Est du bourg et surmonté d'une croix. Presque au sommet, sur le flanc Nord-Est, se voit, au milieu d'un buisson d'épines qui l'abrite, un bloc posé, de diorite, qui inspire encore des craintes superstitieuses et est appelé « Pierre du diable. »

C'est un prisme de l"1 50 de long, îm 40 de large et d'une hauteur un peu moindre.

Il porte sur la face Est, vers le haut, une excavation irrégulière de 30 centimètres de long, 10 centimètres en largeur et profondeur, et, au-dessous, huit petites cupules assez régulières dont les dimensions varient entre 1 et 3 centimètres. La face Nord est décorée de trois bassins ovalaires mesurant Le premier, 0'" 25 de long, 0m 12 de large, 0m 11 de profondeur.

Le deuxième, 0ra 12 de long, On 10 de large, 0m 11 de profondeur.

Le troisième, 0m 09 de long, Om 07 de large, 0m 07 de profondeur.

Au bas du tertre, à l'Ouest, on exploite actuellement une carrière de diorite.


Légendes. Ce bloc était la « pierre à aiguiser » du diable, du temps qu'il revenait souvent sur la terre, et les trous ne sont que l'empreinte de ses griffes.

2" On dansait jadis autour de la « pierre du diable, » mais, bêlas souvent, surtout au déclin du jour, les rondes prenaient un caractère échevelé et bien peu conforme aux mœurs chrétiennes. Un soir donc que la ronde était « menée » d'une façon encore plus immodesle que de coutume, le diable se présenta sous la forme d'un « monsieur » richement mis, et se mêla à la danse.

L'une des danseuses, que ses allures et ses gestes désordonnés faisaient distinguer entre toutes ses compagnes, lui plut, et il résolut aussitôt de l'enlever et de l'emporter dans son ténébreux palais. La bizarrerie du costume du a monsieur, » le « mauvais air » qu'il exhalait, l'audace de son entreprise firent soupçonner son origine.

On fit cercle autour de la jeune fille, et chacun la retenant par un pan de ses vêtements, on la disptita vigoureusement au diable, qui ne lâchant pas la main que l'imprudente lui avait confiée dans une seconde d'abandon, essayait de la ravir à ses défenseurs.

En se tiraillant ainsi de côté et d'autre, l'on s'était rapproché de la pierre.

Satan, malmené par les Briachins, et manquant de point d'appui, allait être contraint d'abandonner


la partie, quand, de sa main restée libre, il put saisir la pierre. Il s'y cramponna si fortement que ses doigts s'y imprimèrent profondément.

On ne sait comment la lutte se serait terminée, si le curé, qu'on était allé chercher en toute hâte, n'était venu à la rescousse de ses paroissiens. L'eau bénite qu'il n'épargna pas, et surtout la vue de l'étole du prêtre firent déguerpir messire Satanas. Depuis ce temps, on ne danse plus à la « pierre du diable, » et il arrive toujours malheur aux jeunes filles qui y acceptent des rendez-vous le soir. Lieux dits Rochegoude, le Chemin, la Fosse, la Garde.

Grotte naturelle de « la Goule-ès-Fées, » sur le bord de la mer.

AMONDISSEMENT DE FOUGÈRES ~S

FOUGÈRES (CANTON JNOUD).

fougères. Lieu dit la Buttc-du-Parc. Beaucé. Lieux dits la Motte, la Plassardière, le Plcssis.

Trouvaille. Hache en pierre polie de grande dimension. »


Fleiirigné. – Lieux dits Motte-Anger, Motted'Iné, la Mancelière.

Au village de Montbrault, Mofie ou Tumulus entouré de fossés.

La Chapelle- Janson. – Lieux dits la Butte, le chemin Chasles, la Pierre, le Perray, le Plessis, la Templerie.

I^ilguelet. Lieux dits les Barres, Beaumanoir, le Châtel, la Fieffe, les Piquerots, le Tertre. Trouvailles. Haches en pierre polie.

liancléan. Lieux dits le Châtel, le ChâteauJaune, le Chemin, l'Ermitage, la Fiche-Palais, les Matz, Pontpéan, Pérouze, Pierre-Aube.

Mottes, appelées, l'une Butte-Maheu, l'autre Butteaux-Reiiards.

Celliers de Landéan. Excavations sous les ruines de l'ancien château féodal de la Foresterie. Trouvailles. Coins de bronze et haches en pierre polie.

lie Loroux. Lieux dits la Boissière, le Gué, le Mesnil, Motte-Anger, Mont-Romain.

Luitré. Lieux dits le chemin Chasles, la Fosse, la Roche, Mont-Beleu.

Farigné. Lieux dits la Butte, le Bordage, les Matz, la Mardelle, le Portail.


La Selle-en-Iasitré. Lieu dit le chemin Chasles.

Une petite Enceinte formée de talus en terre est appelée la Table du roi.

FOUGÈRES (CANTON SUD).

Billé. Lieux dits le chemin Chasle, la lande Creuse, le Haut et le Bas-Monceau, les Rues. Combourtillé. Lieux dits la Roche, le Gage, les Buttes-du-Mée.

Doinpierre-du-Cneinin. – Lieux dits la Rue, le Saut-Rolland, Rodéan.

Javeiiê. Lieux dits le chemin Chasles, Haute-Marche, la Paquerie.

Léeousse. Lieux dits l'Aumônerie, le Manoir, la Motelle, le Pérouzel, le Pont-aux-Anes, Pierre-Fritte.

Parce. – Lieux dits la Butte, la Fosse, la Mancelière, la Pierre, le Plessix, la Regrette, la Rue.

xtoniagué. Lieux dits Pierre-Fritz (Fritte P), le Parjuré, le Plessix, la Barre, Basse-Marche.


Sniiit-Sauvetir-iIes-IiaiMles. Lieux dits Clisson, les Graviers, les Planches.

CANTON D'ANTRAIN.

Antrain. Lieux dits la Carrée, la CourPavie, le Home, la Motte, les Regrettais.

Trouvailles. Plusieurs haches en pierre polie. Bazougcs-la-Pérouse. Lieux dits la Barre, le Bastichin, le Château, les Portes, la Mardelle, la Démonais.

Cluiuvignac. Lieux dils le Châtel, la Grande.Hacherie, le Plessis, la Perrette.

La Fontenelle. Lieux dits la Boixièrc, l'Homerie, le Plessix, la Roche.

9Iarcill«-Raoul. Lieux dits la Butte-duChâtel, le Haut-Chemin, la Maladrie, le Plessis, les Ruettes.

aroyal-sous-Itaïoujïes. Lieux dits le Breil, la Provotière, la Rue.

Kîmou. Lieux (lits le Champ-Dolcnt, la Forgerie, Pierre-Mouton, Quincampoix.

Salut-Ouen-la-Rouëirie. Lieux dits la Bannière, la Pontière, Pont-à-la-Malade.


Snliit-Uéiiiy-ilu-Plelu. Lieux dits le Breil, la Guette, le Plessix.

Dans le bois de la Cordonnais, traces de Retranchements avec talus en terre entourés de fossés. Ti-emMay. Lieux dits Ardennes, Ardillout, Ardeveillais, le CMtelet, les Fossés, les Places, la Rue, le Rocher-qui-Brille, le Mesnil.

CANTON DE LOTJVIGNÉ-DU-DÉSERT.

Bazouges-iIu-Désert. Lieux dits la Butte, le Haut-Chemin, l'Hcrmitagc, la Mée, le Plcssix, la Verrerie.

lie Vewé. Lieux dits Châteloger, les Douves, le Pas, la Planche, la Maladrie, Pierre-Chauvin, Roche-Plate, les Salines.

Moite ou Tumulus sur le bord de l'étang de Châteloger.

Retranchements en terre à la Rouaudière. TiOtivigiRéiïlu-iîéseï'ft. Lieux dits la Bossière, la Barre, les Houles, la Grange, la Plesse, Roche-Creuse, Roche-Gaudin, le Rochelet. Trouvailles. Nombreuses haches en pierre polie et matars en jade et en silex. (M. Danjou de la Garenne.)


niellé. Lieux dits le Chartrain, les Châteaux, le Gué, les Salles,, Monhaitais, les Hauts-Champs, le Cimetière-des-Huguenots.

aïontliaalt. Lieux dits la Chambre-Frêle, la Fosse, le Plessix, la Montagne.

Sur le bord de l'étang des Châteaux sont deux Molles ou Tumulus énormes. La première a 10 mètres d'élévation et recouvre une surface de près d'un hectare, elle est entourée d'un fossé profond. La deuxième, séparée de la première par un large fossé, est appelée la Redoute; elle est moins élevée que la précédente et a un moindre volume.

PoîHey. Lieux dits: les Châtelets, la Maladrie, le Plessix, la Pierre-à-1'Ane.

Saliit-Gteorges-de-IteiiitemltauM. Lieux dits Cas-de-Roche, la Fosse, ITIermitage, le Chemin, la Motte, le Pas, le Plessix, la Planche, la Rochelle, le Theil.

vuiainée. Lieux dits la Butte, la Bouessière, la Porte, Monthruaux, la Pierre.

CANTON DE SAL\T-AUBIN-DU-CORMIER.

Chapelle-Saint-Aultert. Lieux dits la Chaine, la Motte, Morihan, les Salorgcs.


Gosué. – Lieux dits lc Mettais, la PetiteHaie.

niézlèves. Lieux dits la Boixière, la Motte, la Maladrie, le Plessix, la Roche.

Saint-AiiMn-iIu-Cormler. Lieux dits le Bécherel, la Butte-Blanche, la Chaîne, la Ferrerie, la Grange, le Haut-Chemin, la Grée, le Mottais. Trouvailles. Haches en pierre polie.

Saint Christophe ̃ de ValaÎBis. Lieux dits la Hayée, la Haute et la Basse-Ilaie. Sais»t»ï3e«»îrgegj-jle-©I»esiiét Lieux dits la Mce, le Mcnil.

Saisit- Jean -snr-Couëgnon. – Lieux dits la Motte, la Meule, le Plessis, Montfourcher, Pérouzel, la Rue-dc-Vendel.

Saînt-Ouen-des- Alleux. Lieux Mis les Alleux, Becherel, la Bouexière, la Fonderie, le Hil, Payée, le Rochelet, les Rochelles.

Sniiit=B5ai-c-siir-C!ouësiio»i. Lieux dits la Motte, la Mancellière, la Roche.

Veudel. Lieux dits les Claies, la Fosse, le Haut-Chemin, le Plessix, les Rues.

De nombreux sarcophages en calcaire coquillier ont été trouvés sur le territoire de cette commune.


CANTON DE SAINT-BRICE-EN-COGLÈS.

Baillé. Lieux dits le Rochelet, Penlivard. Cogles. Lieux dits les Buttées, le Châtel, le Feu-Lambert, les Hautes-Routes, le Petit-Gué, le Poncel.

lie Cïiâtellier Lieux dits L'Abbé, le ClosBenoît, le Pater, la Palestine, le Perroux, Montgreffier.

Levée de terre circulaire, sans fossés, ayant 150 mètres de diamètre, couronnant la butte du Cliâtellier. Le parement extérieur est parfois grossièrement maçonné en pierres brutes. En certains endroits, c'est le rocher lui-même qui a été utilisé pour compléter l'enceinte.

Hlontoiivs. Lieux dils le Haut-Chemin, la Planche, le Pont-Sec, Quincampoix, le Rochelet. Saîut-Briee-eH-Cogles. Lieux dits la Chaîne, la Barrière, le Gage, la Forest, la Motte. Saint-Ëtiemie-cit-Cogles. Lieux dits la Carrée, le Champ-Juré, le Feil, la Méo, les Roches, le Rochelet.

Saliïi-Ciewnain-eïi.Cogles.Lieux dits le Cïiâtellier, Beaumanoir, la Cochcrie, les Doslets, les


Échelles, les Planches, le Pont, la Méc, le RocheJet, les Pochettes, Montillon, Monthicry, Monvoisin, Mont-Baron.

Trouvaille, en 1871, à Mont-Baron, près le village des Courbes, de cent hachettes de bronze a douille, de 0m 075 de longueur.

Salnt-ïIUaîi'e-tles-ljaMiles. – Lieux dits le Breil, la Motteric.

Saint -Marc -le -Blanc. Lieux dits la Guerche, le Plessis, le Mottay, Pierre-Aiguë, RocheDieu.

Trouvailles. 1° En 1856, aux Longrais, sept bracelets, une bague et un anneau en or massif, déposés au Musée de Cluny et catalogués sous les nos 3104 à 3112.

2° En 1861, au Plessix, hachettes en bronze avec la moitié d'un moule de fondeur.

3° Haches en pierre polie.

La Selle-en«CogIes. Lieux dits la Garde, la Rochelle.

Le Tiercent. Lieux dits la Gravelle, le Plassy.

En 1865, auprès de l'église, furent mises à découvert deux sépultures accouplées et creusées dans le roc granitique. La forme des creux était une sorte de moulage grossier du corps humain.


ARRONDISSEMENT DE VITRÉ

VITRÉ (CANTON EST).

Vitré. Lieux dits la Gravelle, la Mec, la Motte-Pavée, le Pavé, le Plessix, les Perrines, la Roche.

Balazé. Lieux dits la Bouexière, le Cliltelet, Dolience, les Fosses, le Perray, Pérouze, le Plessix, Quincampoix, Basse-Roche, Haute-Roche, la Trouvaille.

Molle féodale à la Berrue.

Bt-éal. Lieux dits Petite-Roche, les GrandesHaies.

Trouvailles. Trois hachettes polies en quartzite. (Musée arch. de Rennes.)

Cbâttllon-en-'Veiidelals. Rocher à légendes dit Roche-Aride, sur la lande du même nom, à 800 mètres du bourg et auprès du village de la Tuilerie. Ce sont des blocs de quartzite empilés par un jeu de la nature, et qui forment une crête dentelée du plus pittoresque aspect, dans la direction de l'Est à l'Ouest, sur une longueur de 250 mètres


et une largeur de 30 mètres. De nombreux vides entre lcs assises des roches ressemblent, à distance, à de sombres grottes.

Une croyance populaire, très-fortement établie, veut que les crevasses de ce rocher soient, pendant la nuit, le refuge des sorciers et des sorcières de tous les environs, et Dieu sait si, de nos jours, ces exploiteurs de la crédulité humaine sont encore fréquemment consultés C'est là qu'ils tiendraient leur sabbat.

On assure avoir vu, pendant certaines nuits, des sorcières se rendant à Roche-Aride. Elles étaient vêtues de robes blanches larges et flottantes, avaient les cheveux épars et tenaient à la main le petit balai de genêt à l'aide duquel elles jellent les sorts sur les bêtes et sur les gens.

On dit encore qu'un gars des plus hardis se serait caché dans le rocher pour attendre les sorcières et surprendre leurs mystères, mais qu'il n'aurait réussi qu'à dérober à l'une d'elles son Sur le conseil d'une prudente personne, ce balai fut brûlé et dégagea, pendant la combustion, une odeur si nauséabonde que tout le monde dut quitter précipitamment la maison. Lorsque le paysan revint à sa demeure, le soir, il trouva installé dans sa propre chaise, au coin de la cheminée, un personnage vêtu de rouge, aux yeux flamboyants et à la barbe de flamme, le chef paré de deux cornes de bouc, et qui se refusa à quitter la place. Il fallut des flots


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d'eau bénite et les exorcismes d'un prêtre revêtu de l'étole pour décider Satan, car c'était lui, à disparaître.

Voici une autre tradition recueillie au même lieu

Il y a bien longtemps, un pieux laboureur, voulant débarrasser ces roches maudites des êtres malfaisants qui les hantaient, s'était mis en prière sous un hêtre, au lieu appelé depuis Saint-Georges, et là suppliait ce grand et valeureux saint de venir, avec son armée, purger le pays des malins esprits qui le désolaient.

Saint Georges, à la fin, se laissa toucher et vint à la tête d'une légion de cavaliers livrer un assaut aux suppôts du diable, qui furent battus et mis en déroute.

La mêlée avait été si longue et si rude que les chevaux de la légion de saint Georges tarirent, tellement ils étaient altérés, une source qui coulait au pied de Roche-Aride.

Puis saint Georges et ses glorieux compagnons, avant de retourner au paradis, vinrent se reposer à l'ombre du hêtre sous lequel priait le laboureur. Ce serait en mémoire du passage du saint guerrier, et pour le remercier de sa puissante intervention, qu'une chapelle aurait été jadis érigée et placée sous son vocable dans l'emplacement même du hêtre. Le hameau de Saint-Georges existe aussi au même endroit.

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Lieux dits la Butte, la Galère, le Pilori, le Plessis, Roche-Piquée.

ffii-bréc. Lieux dits le Fourncau-de-Bretagne, les Mottes, Malabry, les Marziaux.

La Chapelle-Erbrée. Lieux dits les Cleux, le Plessis, le Pont.

Mondevert. Lieux dits le Château, la Chevalerie.

Moutautom*. Lieux dits la Plissière, le Poncel

Prince. Lieux dits l'Hôtellerie, Haute-Folie. Saiut-isf 'Hervé. Lieux dits le Chemin, la Motte, la Mec, le Plessis, le Roclier-des-Regretis, les Regretis, la Rochelle.

VITRÉ (CANTON OUEST).

CItampcaux. Lieux dits le Breil, le Manoir, le Mesnil, la Motte.

Coviiillé. Lieux dits le Châtenay, la Chevalerie, les Vaux.

izé. Lieux dits la Barre, la Plesse, le Plessis-des-Fossés, la motte Saint-Gervais.


Iiandam'ran. Menhir, à Clairet, à 300 mètrcs au Nord-Ouest du clocher, sur le talus d'un champ que borde la route d'Izé. Tronc de pyramide oblique à quatre faces, incliné au Nord, et dont l'arête, au Sud, est courbe. 11 mesure 3m 90 de hauteur, 2m 60 de largeur et 1 mètre d'épaisseur à la base. Grandes faces à l'Est et à l'Ouest. Il est en quartzite et a été pris sur les lieux mêmes. Plusieurs gros blocs, qui affleuraient le sol autour, ont été étêtés par les prestataires. Quoique cette roche semble, à sa base, faire partie intégrante du sol rocheux d'en dessous, sa forme générale, son orientation me portent à la considérer comme un menhir. Mai-pire. Lieux dits la Butte, la Plesse. aiecé. Lieux dits la Chapelle, la Rue. Q^J- IHonti-euil-iles-ijaiiiles. Lieux dits la Motte, Pas-de-Pierre, les Ruettes.

lHnitti-euiI-sous-Pcrnu.se. ̃ Lieux dits le Plessis, la Roche.

Saint-Aubln-des-Iiaudes. Lieux dits le Plessis, la Motte.

Voeé. Lieux dits le Feil, le Menil, la Roche.

Snint-Clu-istoiilie-iles-Bois. Lieux dits le Mottay, le Plessis-de-Cucé.


Taillis. Lieux dits le Chemin, les Chaînes, la Dollerie, la Rue, la AMort-aux-Bretons.

CANTON D'ARGENTRÉ.

Argentré-iln-PIessîs. – Lieux dits le Breil, la Dolerie-de-Salé, du Moulin-aux-Moines, la Fosse, les Marzelles, le Plessis, le Poncel, la Rue. Brlelles. Lieux dits la Motte, la Mée, la Marzelle, le Plessis.

Donialain. Lieux dits la Barre, la Boisselière, le Château, la Chaussée, le Creux, le Hil, la Planche, le Plessis, les Rues, la Rochelle, la Rochère.

Trouvailles. Au carrefour de la Cornouaille, il y a une trentaine d'années, furent découverts des tombeaux anciens contenant, avec des débris d'objets divers, des fragments d'armures (Brune, Soc. Arch., 1861), sans autre indication.

Motte ou Tumulus au Plessis-Hoguerel.

Ëtrelles. Lieux dits la Bouexière, le Chemin, la Fosse-Levrette, la Motte, la Plesse, le Plessis, le Poncel.

«cimes. Lieux dits la Barre, le Breil, la Chaussée, la Motte, le Mottay, les Plesses.


Le Pertre. Lieux dits le Châtelet, la Chaussée, les Drubles (chapelle bâtie sur de très anciennes substructions), Haute-Pierre, la Motte-Rabeau, la Plesse, la Roche.

Satut-Gerainin-du-Plnel. Lieux dits la Castille, les Châteaux, les Fosses, le Plessis. Motte ou Tumulus près du Bois-Halbran.

Tovfé. Lieux dits Pierre-Galord, le Chemindes-Sauniers, le Grand -Châtel, la Chaussée, le Plessis, les Rues.

Une Motte entourée de fossés se voyait encore, il y a quelques années, près de l'église.

Vergéal. Lieux dits le Breil, la Fonderie, les Ecures.

Moite on Tumulus entouré de fossés, près du bois de Maindron.

CANTON DE CHATEAUBOURG.

Cliâteaubourg. Lieux dits les Portes, le Plessis, le Prieuré, la Templeric.

Broons > sur Vilaine. Lieux dits les Chaises, Pont-de-Pierre.

Chaumière. Lieux dits la Claie, la Haie.


Domagné. Lieux dits la Corvée, la FosseLouvière, Haute-Grée, la Justice, la Lice, le Plessis, le Poncel, le Siège.

Trouvailles. Plusieurs cercueils en calcaire coquillier ont été trouvés à Domagué, notamment en 1885, sous le sol de l'ancienne église. liouvigiié-ile-uais. Lieux dits la Grée, la Maucellière.

Omsé. Lieux dits la Cliasse-Royale, les Grées, le Plessix, le Pont.

Saint Didier. Lieux dits la Barre, la Garde, le Plessix.

Snliit-Jean-siir-'VilaiMe. Lieux dits les Alleux, la Butte, la Chaussée, la Cocherie, le Plessis, la Roche, les Rues.

Saint-MclaSiie. Lieux dits la Forge, la Grange, Quincampoix, les Trois-Roches.

CANTON DE LA GUERCHE.

La Guerehe. Lieux dits le Châtelier, la Chaussée, Montlige, Pérouse, les Perrettes, Rocholais (Roche-au-Lait), le Temple.


A vailles. Lieux dits la Plesse, la Rochelle, la Templerie.

Bats. Lieux dits la Butte, la Chaise, la Grée, la Motte, le Moncel, la Rochellerie, RocheBonnel.

Ciielun. Lieux dits le Fourneau, les Mottes, la Roche.

Trouvailles. Plusieurs haches en pierre polie. (Musée Àrch. de Rennes.)

Djrouges. Lieux clits le Châtel, la Chaussée, la Forge, les Pierres.

Trouvailles. Bracelet en bronze avec riches guillochures et ornements variés, les extrémités complètement rapprochées (1865). (Musée de Rennes, n° 370 du Calai.)

Éaneé. Lieux dits: le Grand-Châtelier, la Ferrée, le Gravier, le Mottay.

La Selle-Giuereliaise Lieux dits la Barre, la Butte.

moulins» Lieux dits la Grande-Couvretière, le Plessis.

Moussé. – Lieux dits la Grée, la Marquerie, le Plessis.

Kloutiei'S. Lieux dits le Châtelet, la Motte, la Grande-Roche, la Petite-Roche.


Trouvailles. Nombreux tombeaux en calcaire coquillier. (Brune, 1861, Soc. Arch. de Rennes.) Visselclie, Lieux dits le Menil, le Pré- Ferré, la Perrière.

Trouvailles. Tombeaux en calcaire coquillier. (Brune, 1861, Soc. Arch. de Rennes.)

CANTON DE RETIERS.

Arbrigsel. Lieux dits la Pierre, la PetitePierre, la Grande-Pierre, la Barre, la Rue-Creuse. Coësmes. Tumulus dit Motte-de-la-Salle, dans le bois de Sainte-Christine, à 3 ou 4 kilomètres à l'Est de Coësmes et à la même distance environ au Sud-Ouest de Retiers. Il fut fouillé, il y a une quinzaine d'années, par les soins des propriétaires, qui y trouvèrent des fragments de poterie et des monnaies de bronze, lesquels, jugés sans importance, ne furent pas conservés. On ne se préoccupa pas non plus de constater si cette tombelle présentait des traces d'incinération.

Lieux dits la Branle, la Fonderie, la Justice, la Maladrie, la Plesse, le Plessis, la Pierre, la GrandePierre, la Pierre du bois d'Ygneul, la Rochette.


Forges. – Lieux dits le Breil, la VieilleRue.

Sainte-Colombe. Lac artificiel entouré de mottes. Légendes et traditions. Ce petit lac, qui a de 300 à 400 mètres de long dans la direction de l'Est à l'Ouest, de 80 à 100 mètres de large du Nord au Sud, et une superficie totale de près de trois hectares, est situé un peu au Nord-Est du bourg de Sainte-Colombe, au lieu dit les Mottes. Le long de son bord Sud s'élèvent neuf mottes ou buttes de dimensions variées. La plus élevée, irrégulière et plantée d'arbres, a une vingtaine de mètres en longueur et largeur; les autres, plus petites, ont la forme arrondie ou ovoïdale des tumuli l'une d'elles, très régulière, a 6 mètres de hauteur et de 25 à 30 mètres de long.

On dit que ce lac fut creusé par ordre « du seigneur. Ce seigneur nourrissait des esclaves qui enlevaient les matériaux dans des corbeilles pour en former les buttes. Quand les ouvriers, en creusant le sol, rencontraient des roches trop résistantes, ils les laissaient en place et se contentaient de les contourner.

L'annotateur d'Ogée [Dictionnaire de Bretagne) dit que le « seigneur fit creuser ce lac afin d'établir les tertres qui existent autour du manoir des Mottes, comme intersigne féodal.

La tradition rapporte encore que le « seigneur »


a jeté une barrique d'or au fond du lac, où elle gît toujours 1.

Le Tliell. Dans le but de présenter dans leur ensemble et de faciliter l'exploration des divers monuments que renferme cette commune, et qui sont tous dans la forêt, je crois utile de rappeler, mais pour mémoire seulement, ceux déjà décrits dans « l'Inventaire, » pages 151 et suivantes. Je les présenterai successivement, en intercalant mes notes nouvelles à la place où elles doivent être, et, pour plus de précision dans la description, je suivrai une ligne allant du lac artificiel des Mottes, en SainteColombe, dont je viens de parler, au lac naturel des Mottes dans la forêt du Theil.

A 1 kilomètre au Nord-Est du premier lac des Mottes, un peu au-delà du village de la Parentière, on rencontre 1° lc menhir de Rumfort; la table couchée auprès du menhir; 3° les pierres signalées comme .pouvant être les débris d'un alignement. A 300 mètres plus loin, dans la même direction, au croisé de deux allées et sur la ligne de partage des eaux qui traverse la forêt de l'Est à l'Ouest, est une pierre posée. C'est un prisme rectangulaire de quartzite de 2 mètres de long, 0m 90 de large et 0m 70 d'épaisseur apparente, couché du Nord-Est 1. Theuvenot, Notes sur quelclues monuments anciens de la Manche, de Vllle-et-V Haine, de la Haute-Saône. Tours, imp. P. Bouserez.


au Sud-Ouest, et qui peut être un menhir abattu. Des affleurements de la même roche se remarquent auprès.

Marchant maintenant à l'Est pendant 700 à 800 mètres, en suivant le sommet de la colline, et après avoir coupé la route du Theil à Coësmes, on arrive à la Motte-Robert ou Montrobert, comme disent quelques personnes.

La Motte-Robert, butte ou tumulus, a 10 mètres de haut à partir du fond de la douve; mais comme le fossé est profond de S mètres, il n'y a, par le fait, que 5 mètres de terres rapportées sur le sommet du coteau. Elle mesure de 90 à 100 mètres de circonférence à la base et environ 30 mètres au sommet. Elle est plantée d'arbres.

A 100 mètres à l'Est de la butte, dans la même coupe forestière, sont

1° Un Menhir, tronc de pyramide à quatre faces, en quartzite, de 1 mètre de hauteur, 1m 10 de largeur et 0m 50 d'épaisseur. Il est orienté 15° Ouest et ses grandes faces sont à l'Ouest et à l'Est. Un Menhir renversé, à 100 mètres au S.-S.-O. du précédent. Il est en schiste rouge et a 2m 60 de long, 1 mètre de large et 0m 60 d'épaisseur. Autour de cette pierre, quelques dalles, arrachées au sol, gisent à sa surface dans des positions qui pourraient les faire prendre pour les débris d'un important monument mégalithique bouleversé. A mon avis, il n'en est rien.


Le schiste rouge et la quartzite s'appuient et forment la crête rocheuse sur laquelle sont les menhirs.

Revenus à la Motte-Robert, si l'on descend le flanc Nord-Est de la colline, on atteint à une centaine de mètres le Bois-Briand, où se trouve une remarquable levée de terre entourée de fossés. La partie la plus importante de cette levée est à l'Ouest; c'est une vaste plate-forme ovalaire de près de 400 mètres de diamètre, et qu'entoure, comme un torques, un gros bourrelet de terre entr'ouvert aux extrémités du diamètre Nord-Sud.

De là on gagne la pointe Sud-Ouest de l'étang des Mottes et la Butte dtt Répudient, en passant devant la « Fosse au Bonhomme. »

A côté de la Butte du Repuchent et entre elle et le chemin de fer, qui entame au Pont de la Motte une autre levée dite « Butte aux Chiens, » on remarque encore d'autres travaux de défense en terre.

En avant de la Butte du Répudient on aperçoit vaguement les substructions de l'ancien château féodal de la Motte.

NOTA. Le propriétaire actuel de l'étang de la Motte, M. Foucqueron, conseiller à la Cour d'Appel de Rennes, fait en ce moment procéder au dessèchement de l'étang. Les travaux de canalisation ont mis à découvert, à une profondeur de 2 mètres en-


viron, en face les substructions de l'ancien château, une très grande quantité de débris de poteries anciennes, deux bagues en or, de grandes épingles, dont l'une en verre, quelques monnaies, le tout encore indéterminé.

Slapcillé-Bobert. La pierre posée signalée dans « l'Inventaire, » page 183, sous le nom de pierre brute, était, d'après une tradition, destinée à la construction de la Roclie-aux-Fées d'Essé. Ce monument ayant été achevé avant que les fées chargées d'apporter cette pierre fussent arrivées à destination, elles la jetèrent en cet endroit.

Les fées, appelées ici bédouines, se réunissaient pour le sabbat dans un champ nommé la Butte des lles, et situé à une faible distance à l'Ouest de « Pierre Brute. » Le nom de Butte des Iles fait supposer un tumulus disparu.

Lieux dits la Pierre, la Perrocle, le Paradis, le Plessis, Malabry, la Templerie.

Mai-tigiié-Ferchaud. Lieux dits la Cohue, les Echelettes.

Retiers. Menhir détruit. Il était dans le champ de la Pierre, » à 1 kilomètre au Sud-Ouest du bourg, entre les hameaux de la Jeusserie et du Bignon, avait environ lm 20 de hauteur et la forme d'un fuseau.

Arraché depuis assez longtemps et déposé contre


le talus du champ, il fut converti en macadam il y a cinq ou six ans.

Tradition relative au menhir de Richebourg (page 130 de « l'Inventaire). »

On dit qu'il porte à sa partie supérieure l'empreinte d'une main et que c'était une « tribune » d'où la foule, assise sur des sièges de pierre, était haranguée.

Cette tradition fait croire à une légende se rapportant à l'empreinte d'une main et à l'existence, dans le passé, d'un cromlech autour du menhir. Malgré de nombreuses recherches, je n'ai pu recueillir la légende ni trouver les traces du cromlech. Il est juste de dire que des carrières en exploitation depuis fort longtemps dans cet endroit ont pu faire disparaître le second monument, s'il a jamais existé. Lieux dits la Branle, la Butte, la Chevesse, la Fosse, le Gravier, la Pierre, la Petite-Pierre, la Grosse-Pierre, la Motte, la Roche, la Petite-Roche, la Rochelle, la Grande-Tombette plate, la Tombctte de plus loin.

Essé. La Roche-auœ-Fêes. A la page 151 de « l'Inventaire, » à la suite de différents procèsverbaux relatés avant et ayant tout particulièrement pour but de faire constater l'existence, dans le passé, d'une pierre branlante dans l'allée couverte de la Roche-aux-Fées, nous émettions, après discussion, l'opinion que la pierre visée par les si-


gnataires de ces documents n'avait pas bouger. Notre but était bien plus de démontrer que le monument n'avait jamais renfermé de pierre branlante que de réfuter la constatation d'un fait accidentel, à savoir, qu'à une certaine époque on pouvait faire remuer une pierre.

M. de Léon des Ormeaux, maire du Theil, auteur des procès-verbaux signés au Theil et à Essé, s'est ému de notre opinion et a demandé à la Société Archéologique de vouloir bien déléguer quelqu'un de ses membres pour dresser procès-verbal, après visite sur les lieux, de la façon dont il s'y prenait autrefois pour déterminer un mouvement de la pierre. L'honorable président de la Société, M. Saulnier, chargé de cette mission, s'est rendu à la Roche-auxFées et a rédigé le procès-verbal dont la teneur, avec nos réflexions, est ci-après

SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE D'ILLE-ET-VILAL\B Séance du 10 juin 188k.

RAPPORT DE M. SAUIKIER, PRÉSIDENT.

Messieurs,

« A votre dernière séance (13 mai), vous avez « pris connaissance d'une lettre de l'honorable M. de


« Léon des Ormeaux, maire du Theil, dans laquelle, « appelant votre attention sur la notice que « l'In« ventaire des Monuments mégalithiques d'Ille-et« Vilaine » a consacrée à la Roche-aux-Fées, il visait « spécialement les passages de ce travail où l'au« teur exprime l'opinion que la pierre servant de « linteau à l'entrée du côté Sud n'a jamais bougé. « M. de Léon protestait contre cette appréciation « en se fondant sur des expériences nombre de fois k répétées, et vous demandait de nommer une com« mission chargée de vérifier, sur les lieux, l'exac« titude de ses afilrmations, en tant qu'elles pou« vaient encore être vérifiées. Vous avez pensé qu'il « y aurait surtout à dresser procès-verbal des dires « de M. de Léon, en constatant sur place comment « on s'y prenait jadis pour produire l'ébranlement « de cette pierre dans ces conditions, il vous a « paru suffisant de désigner,- pour cette constatation, « un seul membre de la Société, et vous m'avez fait l'honneur de m'en charger.

« Le dimanche 18 mai, jour du rendez-vous, je « me suis transporté à Essé 1.

« Après avoir admiré cette magnifique allée cou« verte, j'ai prié M. de Léon de vouloir bien me « mettre à même de remplir ma mission.

« Il est monté sur le linteau de l'entrée là, se 1. M. Ad. Orain, auteur de la Géographie illustrée du département d'Ille-et-Vilaine, accompagnait M, de Léon.


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« plaçant dans le sens de la largeur, vers le dernier « tiers de la longueur du côté Est, puis écartant « les jambes, il s'est porté successivement à droite « et à gauche en pliant les jarrets et en appuyant « les mains sur les genoux. C'est ainsi, a-t-il « affirmé, qu'après une certaine dépense de force, « on arrivait à faire osciller la pierre.

« En examinant de près ce monolithe, on rccon« naît qu'il ne repose même encore sur le pilier, « du côté Est, qu'en un point limité de sa surface. « M. de Léon a relevé avec un soin minutieux que « la partie où les deux pierres adhèrent n'a que « 11 centimètres cariés, c'est-à-dire le dixième de « la surface supérieure du pilier 1. Il devait en être « de même de l'autre côté2. On comprend dès lors « qu'on pût plus ou moins facilement obtenir une « oscillation d'une faible amplitude, mais parfaite« ment sensible.

« II est à remarquer en outre que cette pierre « avait reçu dans le pays le nom significatif de Ber « (berceau). Or, comment croire qu'elle doive seule« ment cette appellation à l'excavation très peu « profonde signalée par M. Bézier? Qui dit berceau 1. C'est assurément 11 décimètres carrés qu'a voulu dire M. de Léon, car la surface supérieure du pilier est d'environ 1 mètre carré. P. B. 2. Sur ce côté l'adhérence est à peu près complète et la face supérieure de ce pilier est au moins égale à l'autre.

P. B.

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« indique sans doute l'emplacement du coucher « d'un enfant, mais aussi et en même temps un « meuble auquel on imprime des mouvements; au« trement ce serait un lit, une couchette, non un « berceau. Si l'on admet cette explication, il faut « admettre que dans la croyance populaire la pierre « dont il s'agit pouvait être ébranlée et osciller sur « ses bases 1.

1. Toutes les personnes que j'ai interrogées sur l'existence du Ber, je n'exagère point en disant une vingtaine, tant aux environs de la Roche-aux-Fées qu'à la Roche-aux-Fées même, à Retiers et à Essé, m'ont invariablement répondu « Le poêlon et le ber des fées sont à la ferme du Rouvray; » « le poêlon est à la ferme du Rouvray, le ben au château de la Rigaudière; » une femme seulement, dont je pourrais citer le nom, m'a dit « Le 6e)* est sur la pierre d'entrée. »

La croyance populaire dans l'existence d'une pierre branlante (le ber) formant le linteau du portique d'entrée n'est donc pas si accréditée qu'on le dit.

Si le ber, et c'est la tradition la plus répandue, a été transporté au Rouvray ou à la Rigaudière, ce n'est pas assurément le linteau qui, dans l'esprit du publie, était le ber, premièrement parte qu'il est resté en place, secondement pajce qu'il s'agirait d'une chose aisément transportable, et.que ce n'est pas le propre de la pierre en question.

Je pense donc, avec l'auteur de l'article sur la Roche-auxFées, publié dans le « Bulletin de la Société des Antiquaires do France, page 95, année 1836, » que le poêlon et le ber devaient être' deux mégalithes (probablement du genre menhir) qui auront été brisés et leurs débris transportés ici ou là pour être utilisés, et dont la tradition a conservé le nom. Aucun des auteurs, pas même Ogée et avant lui le président de Robien, qui ont écrit sur la Roche-aux-Fées, n'a mentionné de pierre branlante dans ce monument.

Le seul livre dans lequel nous trouvons cette opinion émise est intitulé « Guide itinéraire historique et statistique du


« Enfin, ne doit-on pas se demander s'il est pos« sible que MM. de Léon aient pu se tromper à « ce point, leur honorabilité ne permettant pas de « douter de leur parfaite sincérité '? a

voyageur en Bretagne, Ir° partie, département d'Ille-etVilaine, par M. E. D. V. Rennes, imprimerie Slarteville, 1857. » On y lit, en effet, page 18 <c La Roche-aux-Fées est un grand dolmen, ou allée couverte, formé de quarante-deux blocs énormes de pierre schisteuse, d'une hauteur générale de 4 mètres, précédé d'une espèce de portique dont le linteau oscillait autrefois, comme un rowler, sous la simple impulsion de la main. Dans le voisinage se trouve un cours d'eau qui porte encore le nom de Ruisseau du sang, dans le lit duquel on remarque des pierres de même nature que celles du dolmen. »

Oit sont les preuves à l'appui de cette citation?

Nous avons exploré le Ruisseau du sang dans toute son étendue et n'avons pas eu la bonne fortune de constater l'existence des pierres dont il est parlé. On peut néanmoins supposer qu'elles ont été détruites, si toutefois elles ont existe Les gens du pays connaissent si imparfaitement le Ruisseau, du sang, qu'ils désignent indifféremment, quand on les interroge, un ruisseau .qui coule à 500 mètres à l'Est de la Roche et passe à la ferme du Rouvray, ou un ruisseau coulant à l'Oucst, à 1,500 mètres, près des Tronsselières, village mentionné par Ogée dans son Dictionnaire de Bretagne. P. B. I. Je mets absolument hors de cause la sincérité des affirmations des honorables MM. de Léon. J'admets qu'à une certaine époque ils ont pu déterminer, a la suite d'efforts produits de telle ou telle façon, une oscillation de la pierre, qu'ils l'ont fait bouger. Mais peut-on déduire de ce fait, observé à une époque relativement rapprochée de nous, que le linteau était une pierre branlante, avec t'acception que l'on donne aux mégalithes de cc nom? que c'était une pierre d'épreuve? comme il a été écrit dans un procès-verbal figurant à la page 140 de « l'Inventaire ? » Je réponds sans hésitation Non.

D'abord la tradition et les anciens écrivains sur ce sujet ne témoignent pas du fait; ensuite nous croyons, et nous avons en ccla l'opinion de MM. Henri Martin, G. de illortillct et beaucoup


« Par quel événement la pierre branlante estce elle devenue immobile? On l'explique par un « accident que M. de Léon place vers 1854. A cette « époque, le linteau de l'entrée Sud a subi une « modification notable à son extrémité Ouest, il « s'est produit, dans la partie la plus étroite, une « fente, un écartement dans le sens vertical. Cela « n'a-t-il pas suffi pour déplacer l'équilibre de cette « masse énorme en multipliant les points d'appui, et « faire que la pierre, qui n'obéissait qu'à des efforts « énergiques, ne puisse plus être mise en mouve« ment ?

d'autres autorités dans la matière, avec qui nous avons visité le monument, que la Roche-aux-Fées a été jadis enfouie sous un tumulus. Par conséquent, à quoi aurait servi la pierre brantante ?

Les dolmens, et personne ne le conteste plus, étaient des tombeaux et non des autels à sacrifices.

La tradition n'a pas gardé le souvenir de la montagne de terre recouvrant l'allée couverte; mais qu'on examine le sol d'alentour qu'on demande au fermier du Rouvray quelle quantité prodigieuse de cailloux brisés de toutes grosseurs et de toutes provenances il a été relire des abords du dolmen, et l'on restera convaincu qu'un gslgal seul a pu les fournir, car la pierre manque dans cet endroit et aux environs.

Une dernière observation la façon dont est posé le linteau, un parallélipipéde presque régulier de 5m 50 de long, 1™ 20 de large et lm 10 d'épaisseur, reposant aux deux bouts sur des cubes d'environ 1 mètre, n'indique-t-elle pas suffisamment que l'idée des constructeurs n'a pas clé l'érection d'une pierre branlante ?

Donc, si la pierre a pu étre ébranlée à une certaine époque, ce n'est que par la perte accidentelle de son équilibre, qui était stable dans le principe. P. B.


« Des juges plus compétents que moi diront si « l'état de choses ancien était l'effet du hasard, ou « si, au contraire, la mobilité de la pierre avait été « voulue et cherchée dans un but quelconque. « Nous avons, M. de Léon et moi, profité de « cette occasion pour déterminer avec le plus de « précision possible l'orientation du monument, à «̃ l'aide de piquets, d'une équerre d'arpenteur et « d'une boussole. Dans le sens de la longueur, la « Roche-aux-Fées va du S. 1/4 S.-E. au N. 1/-4N.-O. « l'orientation dans la largeur est à peu près cor« respondante

« Combien il serait à désirer, Messieurs, que des « mesures fussent prises pour assurer la conservation d'un des plus remarquables témoins du passé « de nos contrées! Je ne puis résister, à propos de ce « vœu, au plaisir de A'ous communiquer les impres« sions d'un homme éminent que la science histo« rique vient récemment de perdre. M. Henri Mar« tin, peu de temps avant sa mort, est venu visiter « l'allée couverte d'Essé. Voici ce qu'il a écrit à « votre président

« C'est un des monuments primitifs les plus im« posants qu'il y ait en Europe. Il y avait bien des 1. L'azimut de l'aie longitudinal de l'allée couverte est très exactement de 30° Est. Si l'on ajoute a cet angle la déclinaison, qui est de 19» environ à l'Ouest, le Nord astronomique forme un angle de i9° avec l'axe, et celui-ci est Nord-Ouest, Sud-Est, à 4° près. P. B.


« années que je désirais le connaître et il a, comme « effet, dépassé mon attente. C'est une chose à remar« quer, que si la plus vaste agglomération de mnnu« menls celtiques se trouve au bord de la mer d'Oc« cillent, et il avait pour cela une raison « religieuse, les trois plus puissants dolmens de « l'Europe sont dans l'intérieur des terres Essè, « Bagneux près Saumur, Bourmont près Fonle« vraull; un quatrième seulement, au bord de la « mer, les ègale les Pierres- Plates de Locma« riaker.

« II Ille-et-Vilaine est plus riche en monuments « primitifs qu'on ne l'avait cru jusqu'ici. Voire Sois, ciêtè Archéologique nous le fait bien voir. » Lieux dits le pré de la Pierre, la châtaigneraie de la Pierre, la Pierre, Pierre-Longue.

Thom-ie. Alignement. A 1,500 mètres à l'Ouest du bourg et à 3 ou 400 mètres au-dessous des ruines de l'ancien moulin à vent de Saint-Lyphard, sur le versant du plateau qui descend à la rivière de Lalleu, dans le champ des Pierres, j'ai vu un ensemble de blocs de quartz qui me paraissent être les débris d'un i'mportant monument mégalithique.

Ces blocs, dont les plus importants ont la silhouette de menhirs, ont été façonnés sur place. lis couvrent une ligne Est-Ouest d'environ 40 mètres de longueur, qui n'est probablement qu'un petit


fragment de la ligne primitive, et sont au nombre de six principaux en cet endroit.

Les deux premiers blocs à l'Est ont lm 70 de hauteur; ce sont des prismes à base de quadrilatère irrégulier dont les faces extérieures, celles Est du premier et Ouest du deuxième, sont parallèles, tandis que les faces intérieures formeraient, en les prolongeant, un angle aigu ces deux faces sont distantes de lra 50 au Nord et de 0ra 50 au Sud. La largeur de ces masses est de lm 10, leur épaisseur au Nord de 0ra 65 et au Sud de lm 40.

A sept mètres en dessous, bloc posé de lm 50 de haut, 1 mètre de large et de 0m 60 d'épaisseur. Deux mètres plus bas, bloc irrégulier, mutilé, entouré de ses débris, et qui pouvait avoir près de 2 mètres en tous sens.

Trois mètres plus loin, bloc brisé.

A un mètre au-delà, pyramide de lm 50 de haut, lm 20 de largeur et d'épaisseur.

A la suite, base de menhir mutilé.

Six mètres plus bas, bloc couché et mutilé mesurant encore 1 mètre de long, 1 mètre de large et 0™ 70 d'épaisseur; il s'appuie contre un roc. A cinq mètres au Sud de la ligne, en face les avant-derniers groupes, bloc posé de 1 mètre de haut, 2 mètres de large et lm 50 d'épaisseur. A un mètre cinquante au Nord du premier groupe, dalle couchée ou affleurement de 2 mètres de long sur 1 mètre de large; et à cinq mètres plus au Nord,


menhir isolé de 1 mètre de haut, lm 20 de large et Om 60 d'épaisseur.

Toutes ces pierres ont été plus ou moins brisées et leurs débris utilisés pour l'empierrement d'un chemin.

Dans le bas du même champ, le long du fossé, quelques blocs erratiques arrachés au sol et plus petits que les pierres décrites.

Dans le haut du champ qui est au-dessous du « champ des Pierres » et en est séparé par un chemin d'exploitation, sont cinq blocs assez également distants entre eux et disposés en demi-cromlech le plus important, placé au sommet de la courbe qui a 8 mètres de diamètre, a lm 50 de long, 1 mètre de large et 0m 60 de hauteur.

Le long du fossé au Sud de ce champ gisent quelques grosses pierres extirpées du sol.

Dans le bas du champ qui est au Sud du « champ des Pierres, » un bloc erratique de quartz de près de 1 mètre cube a été traîné contre le talus. Si l'on prolonge l'alignement à l'Est, à 200 mètres à peu près, on tombe, dans le haut d'une pâture (la lande de Saint-Lyphard), sur quelques affleurements naturels couvrant un espace de 20 mètres carrés au plus et au milieu desquels se dresse un roc paraissant taillé sur place, et ayant toutes les apparences d'un menhir prismatique de 1 mètre de côté. Partant de ce point, passant devant les ruines de l'ancien moulin, si l'on suit le vieux chemin qui


conduit à Thourie, on aperçoit le long des talus qui le bordent et de plusieurs haies séparatives des champs, jusqu'à l'endroit où se voyait autrefois l'antique chapelle de Saint-Lypliard, de nombreux blocs erratiques de quartz et de quartzite, parfois très volumineux, enlevés du terrain depuis la mise en culture de la lande.

Dans le champ même de la chapelle, le champ des Fosses, en outre des grosses pierres rangées dans la baie au bord du vieux chemin, sept blocs de plus d'un demi-mètre cube chacun sont encore groupés de manière à rappeler une allée couverte détruite. Deux cercueils en calcaire coquillier ont été exhumés de ce champ il y a trois ans et leurs débris jetés sur le talus du Nord, où on les voit recouverts, en partie, par les ronces et les épines. Ces cercueils renfermaient des ossements humains parmi lesquels, dit-on, on n'en trouva pas ayant appartenu à la tête.

On a conservé le souvenir d'un grand combat qui se serait livré en cet endroit, mais les paysans n'en font remonter la date qu'à l'époque de la Révolution. C'est, du reste, un principe commun à toutes les campagnes de Tllle-et- Vilaine de placer sous la « grande Révolution les événements importants dont la date se perd dans la nuit des temps. Je pense qu'il a dû exister jadis, entre la chapelle Saint-Lyphard et le champ des Pierres, courant sur le plateau et chacun de ses versants, entre Lalleu


et Thourie, tout un ensemble de monuments mégalithiques se reliant les uns aux autres. Peut-être un dolmen précédait-il le vieux sanctuaire érigé en l'honneur de saint Lyphard, pieux personnage qui, d'après la légende chrétienne et comme le Persée de la tradition païenne, expurgea la contrée d'un monstre qui la désolait.

Le sol que nous venons de parcourir est formé par le schiste fissile. Un lambeau de quartzite se montre à une petite distance au Sud, mais tous les blocs que j'ai vus sont généralement erratiques. Tradition. La chapelle de Saint-Lyphard fut détruite vers 1830. Avant cette époque il s'y tenait, le Vendredi-Saint de chaque année, une assemblée très suivie.

On venait de fort loin prier saint Lyphard, ou, comme l'on prononce, saint Lyphord, « pour la vie ou pour la mort, » c'est-à-dire que l'on invoquait le saint pour qu'il obtînt une guérison immédiate du malade ou une prompte mort, afin d'abréger ses souffrances.


ARRONDISSEMENT DE REDON

CANTON DE REDON.

Redon. Lieux dits la Barre, L'Ermitage, les Pavages.

Bains. Lieux dits: le Gravier, la Perrette, Penlheur, la Roclie-du-Teil, le Plessis, la FossePiquet, la Bataille, les Rues, le Gué, Branguinicn. Sainte-Marie. Lieux dits: Pierre-Bise, la Roche, Pont-d'Apé.

lia CliapelIe-Saint-lHelaine. – Lieux dits Tru, Lanruen.

Brain. Lieux dits le Tertre, le Vault. Iiaiigon. Lieux dits la Couarde, la Roche, Cimetière-Jottu, Châtillon, le Motay, Montenac. Trouvailles, ̃̃ Plusieurs haches et marteaux en pierre polie retirés de la Vilaine.

Un fort beau marteau en diorite est la propriété de M. Blanchard, de Langon.

Épées de bronze (disparues) dans le cromlech de la Gaudinais.


Sous un tumulus, vase en poterie rempli d'éclats de silex (disparu).

Sous un autre tumulus, des pièces de monnaie triangulaires et des fragments d'urnes brisées (disparus).

Pierres à signaler. Le Cimetière-Jottu, situé entre la Houssais et les Couaillerais, est une lande de plusieurs hectares sur laquelle, au milieu de rochers naturels dont l'un porte le nom de Beillon sanglant, à cause de sa couleur rougeâtrc, se voient un certain nombre de blocs de quartz de petite et moyenne dimension, les uns posés, les autres fichés, et rappelant assez la disposition d'un vaste carneillou. A une époque fort reculée ce lieu servait, paraît-il, de cimetière à la commune de Brain et à une partie de celle de Langon. Ce cimetière ne serait-il pas superposé à une nécropole plus ancienne ?

A quelques centaines de mètres de là, à l'extrémité Ouest et sur le versant de la ligne montueuse qui sépare Langon de Brain, est un autre groupe de pierres disposées comme les précédentes. Abri sous roche cl croyances populnires. La grotte du Pertuis-Fourtière, située sur les bords de la Vilaine, à 200 mètres en aval du tunnel de Corbinières, est une excavation naturelle dont l'orifice est à cinq ou six mètres au-dessus du chemin de halage, et dans laquelle on peut pénétrer jusqu'à


une quinzaine de mètres. Elle s'élargit alors, dit la légende, et s'étend sous terre, comme une chambre, jusqu'en face la gare de Langon

Une fois, on y vit entrer des moutons qui ne reparurent jamais.

Si l'on y introduit une oie blanche, elle ressort dans la Vilaine, à Port-de-Roche, avec un plumage noir. Si l'oie est noire, elle réapparait blanche. Nota. L'Étier de Langon, a son embouchure, recouvre, dit la légende locale, la place d'une ville importante disparue comme Is ou Herbadilla, dans un cataclysme oublié. Nombreuses briques à rebords sur ses rives.

XCeiiac. Lieux dits la Rochelle, la Boixière, la Drunerie, Catféon, les Rues-Benais.

CANTON DE BAIN.

Bain. – Lieux dits le Gravot, la Rochc-Rossignolet, la Roche-Sudanne.

1. M. Guillaume, officier d'administration, à qui je dois rie nombreux et intéressants renseignements sur le pays, a exploré cette grotte. On y pénètre aisément me dit-il, jus(lu'à 8 mètres; un enfant pourrait s'y enfoncer jusqu'à 17 ou 18 mètres; passé cela, ce n'est plus qu'un boyau impraticable..

P. B.


Tumulus dit BuUe-auac- Blaireaux, près de la lisière Ouest du bois de Lavenais, et non loin du village du Frêne.

Il est arrondi a sa partie supérieure, couvert de broussailles et d'arbres, formé avec la terre des environs, et entouré d'un fossé de A à S mètres de profondeur et de largeur.

Sa hauteur, à partir du fond du fossé, est d'environ 10 mètres, et sa circonférence de base de 120 à ISO mètres.

Tradition. A Messac, on m'a dit que la Butteaux-Blaireaux recouvrait une barrique d'argent. Dans ce même bois de Lavenais, deux blocs de quartz, l'un debout et l'autre couché, de plus de 2 mètres de long, pourraient être pris pour des menhirs. Ce sont, croyons-nous, des blocs naturels, ainsi que ceux qui sont roulés au coin d'un champ vis-à-vis la ferme des Carrières.

Nota. Le tumulus mentionné au village du Frêne, page 176 de l'Inventaire, » d'après la Géographie d'Hle-et-Yilaine, nous semble n'être qu'une éminence naturelle.

Tradition. Les gros blocs de quartz blanc qui sont dans le village du Frêne et aux environs, émergeant d'un sol essentiellement schisteux et formant çà et là des amas bizarres, ont été apportés,


dans leurs tabliers, et disposés ainsi par les « femmes des druides »

Menhir renversé? – A la limite des communes de Bain et de Pléchâtel, an Sud du village de la Guinois et à droite de la route de Bain au Sel. Prisme en poudingue quartzeux du pays, de 2 mètres de long, 1 mètre de large et 0m 60 d'épaisseur visible; il est engagé par sa base dans le talus du champ. II paraît être dans la direction déterminée par l'alignement du champ des Meules (voir p. 178 de «̃ l'Inventaire. » )

Ercé en ijîtmée. ̃ Alignement. Sur la lande des Pierres Grises, et sur le bord de l'ancien chemin de Martigné-Ferchaud à Bain, à 2 kilomètres au Sud-Ouest du bourg. Il a été en partie mutilé, il y a environ trente ans, pour servir à empierrer la nouvelle route de Bain, qui passe à ISO mètres au-dessous.

Le monument se développe de l'Est à l'Ouest et couvre encore une longueur de plus de 100 mètres. Il comprend, dans son état actuel, douze blocs dont huit seulement sont entiers les six premiers, en partant de l'Ouest, le neuvième et le dixième à la suite; les quatre autres sont des débris.

Ces pierres sont équidistantes et leur écartement d'à peu près 6 mètres.

1. On veut probablement dire « les fées. s P, B.


Les blocs entiers ont tous la forme d'une grossière pyramide d'une hauteur variant entre 3 mètres et 2 mètres, de lm 20 de largeur et de 0m 80 à 1 mètre d'épaisseur.

Sauf le huitième bloc qui est de quartz blanc, les autres sont de schiste poudingue ferrugineux. Le sol de la commune est le terrain silurien inférieur sur la lande des « Pierres Grises » on remarque bien un petit lambeau ferrugineux, mais il est probable, comme on le croit, :du reste, dans le pays, que les pierres de l'alignement n'ont pas été prises absolument sur place. Peut-être proviennentelles des rochers qui dominent le cours du Semnon à 2 ou 3 kilomètres de là.

Des vieillards du pays disent que des pierres semblables, mais beaucoup plus volumineuses, se voyaient jadis à côté de celles qui existent encore aujourd'hui; ils ne peuvent préciser l'époque de leur destruction.

Sur l'autre côté de la vieille route, à l'Est, et séparés des premiers par une douzaine de mètres, on voit encore, sur une même ligne, six blocs qu'ont mutilés les prestataires, et qui paraissent être les débris d'un alignement parallèle au premier.

Tradition. Ces pierres sont dites « Pierres des Fées. y>

Elles ont été apportées par « les fées. »


Le champ dans lequel se trouvent les trois premières est appelé « champ des Fées des Pierres grises. »

Pierre à légende. Dans le champ du Tertre, entre les villages de la Fontaine et de la Dieubrie, à 1,500 mètres au Nord-Ouest du bourg1, et dominant le cours du Semnon, est une pierre nommée la Roclae-wa-Dévüde. Elle mesure 3" 80 de long, 1- 30 de large et 0m 80 d'épaisseur visible. Elle est couchée sur le talus du champ et y paraît enfoncée de 0m 40. Sur la face supérieure on remarque un trou (excavation naturelle) qui, d'après la croyance populaire, est l'empreinte « du talon du diable. » De cette pierre, l'œil découvre un vaste et splendide horizon et suit le cours du Semnon entre ses rives agrestes. C'est là, disent les vieilles femmes, « que le diable venait jadis se reposer en contemplant ses domaines dans cette contrée. Chaque fois qu'il y était, il essayait de s'élancer jusqu'aux Pierres Grises, gardées par les bonnes fées. Ses efforts étaient toujours vains; il était retenu sur son roc par une force invisible, mais plus puissante que la sienne; alors de dépit il frappait la pierre du pied et se précipitait dans le Semnon, entraînant après lui, dans sa chute, des charretées de cailloux qui roulaient jusque dans la rivière en produisant un bruit effroyable. » La profondeur du Semnon, dit-on


encore, est, en cet endroit, « plus du double de sa profondeur moyenne ailleurs. »

Lieux dits la Roche, la Rochelle, la Motte, la Boisselais, la Butte-au-Cormier, champ du Paradis, la fontaine du Veau-d'Or. (On m'a dit que cette fontaine devait son nom à un petit veau d'or qui y fut jeté « dans l'ancien temps. ))

niessac. Légende. Les monuments mégalithiques du domaine des Grées (Inventaire, p. 176) sont, m'a dit, au mois de juillet dernier, un paysan du village de Cledy, des graviers que Gargantua, enjambant la Vilaine en cet endroit, rejeta de sa chaussure. «. Ils étaient, tout de même, de plus forts hommes que nous, en ce temps-là, » ajoutait d'un air convaincu le fermier des Grées.

Dolmen (p. 477 de l'Inventaire). Dans un récent voyage, il m'a été possible de reconstituer le plan de ce monument, ce que d'épaisses broussailles sous lesquelles il était enfoui m'avaient empêché de faire il y a deux ans.

Chambre rectangulaire de 7 à 8 mètres de long, lm 30 de largeur intérieure, 0m 80 de hauteur sous les tables. Azimut de l'axe longitudinal, 25° Est, par conséquent orientation Nord-Ouest, Sud-Est. Quatre piliers sont encore debout à l'Ouest et trois à l'Est. Ce sont des lames de schiste pou-


dingue fissile du pays, ne se trouvant pas sur place, mais à 3 ou 4 kilomètres de là.

Chaque support mesure 0m 75 à 0ra 80 de hauteur, 1 mètre de long et 0m 45 d'épaisseur. Une pierre de couverture repose sur champ et en travers dans l'intérieur de l'allée.

Au Nord, une autre pierre de 2m 20 de long, 0m 65 de haut et 0m 55 d'épaisseur, ferme obliquement le dolmen.

Tiimulus. Sur la rive gauche de la Vilaine, à 50 mètres, et à 4 kilomètres et demi du port de Messac, dans le champ des Mottes. C'est un tronc de cône arrondi au sommet, de 10 mètres de hauteur et 65 mètres de contour à la base. Il est formé de sable argileux mêlé de cailloux quartzeux de petite dimension et assez analogue au sable de la Vilaine. Il est connu sous les noms du « Trésor » et de « champ des Morts. »

II y a quelques années, des piqueurs de la Compagnie du chemin de fer, supposant que cette butte recouvrait un trésor, l'ont fouillée nuitamment. Ils en exhumèrent, parmi d'autres vieux fers rongés par la rouille, un fer à cheval. Ces fouilles n'ont été que superficielles, heureusement.

Dans une section pratiquée, à l'Est, par le propriétaire, qui avait besoin d'une dizaine de mètres cubes de terre pour faire un remblai, j'y ai recueilli ti des scories de fer anciennes. Je suis porté à penser


que ce tumulus recouvre une sépulture par incinération.

Lieu dit le Châtellier.

Paiiec. Lieux dits la Roche, Rocheceul, le Plessix-Godard.

On croit voir les ruines d'un castrum romain sur une lande d'où l'on domine le cours du Semnon, au village de la Chapelle. Une vieille chapelle ruinée, dédiée à saint Melaine, était bâtie sur les talus du camp.

Près de l'école des garçons, plusieurs grosses pierres, ne présentant maintenant aucun caractère, attirent néanmoins l'attention.

Pléchâtel. Menhir. – Il était planté, il y a deux ou trois ans, sur le bord d'un chemin rural, à 1 kilomètre environ du château de Trélan, vers la Hamonnais. Il a été apporté depuis aux « Grottes de Pléchâtel, » où on peut le voir au-dessus de la grotte rappelant « l'apparition de Pontmain. » C'est un petit bloc de poudingue ferrugineux. Forme d'un tronc de cône de 1 mètre de haut, 0" 40 de diamètre à la base inférieure et 0m 20 à celle du sommet.

Une excavation dans la face supérieure indique qu'il a dû être surmonté autrefois d'une croix. La roche a dû être trouvée dans les parages, car le sous-sol du département renferme sur beaucoup de points des conglomérats ferrugineux.


Lieux dits la Rochelle, la Bouexièrc, le Plessix. Pollgné. Lieu dit le Châtellier.

Noë-Blnnclie. Une enceinte de forme trapézoïdale, entourée de talus de 3 mètres de haut et nommée le « pâtis des Douves, » se voit près du hameau de Sevrignac.

Lieux dits le Bé, les Monts, Moncelais.

Telllay. – Lieux dits la Motte, le Plessix. CANTON DE FOUGERAY.

Foujseray. Lieux dits la Barre, la Bataillais, le Plessix.

La Dominelnls. Lieux dits les Fossés, le Perray.

Sainte-Anne. Lieux dits le Bouexic, la Claie, les Rues, le Tertre-Pluon.

Au-dessus de Port-de-Roche, dans une remarquable position au-dessus de la Vilaine, se voient encore les « grottes de l'Hermitage, » pittoresques cellules que la tradition dit avoir été habitées par de pieux solitaires.

Salnt-gulpice-iles-I<andes. Lieux dits le Bouère, le Breuil, Roche-Giffard.


CANTON DE GCICDEJX.

«ulchcii.– Lieux dits la Bouexière, la Chaussée, le Cbâtellier, le Pavé, le Plessix.

iiauion. Lieux dils la Chaise, le CMtellier, le Plessix.

etiignen. Pierre posée. C'est un bloc prismatique de quartzite, d'environ 2 mètres cubes, sur lequel la croyance populaire voit l'empreinte d'une main. Il gît au lieu dit la Porchère, à 3 kilomètres au Nord-Ouest du bourg. Voici ce que l'on raconte à son sujet

Légende. « A l'époque où l'on construisait l'ancienne église de Guignen (xh° siècle), un moine se dévoua pour aller chercher la pierre nécessaire à la construction. Le sol du pays ne fournissant pas de pierre propre à c'est en la ChapelleBouëxic, dans une carrière située à 7 kilomètres au Nord-Ouest de Guignen, qu'il allait puiser les matériaux qu'il amenait à l'aide d'un attelage composé de deux petits bœufs et d'un âne.

« Un jour que son attelage, suant et soufflant, transportait péniblement la plus grosse pierre dont il l'eût encore chargé, il entendit, en passant devant la Perchère, une voix céleste qui lui criait que l'église était achevée et qu'il n'était plus besoin de matériaux.


« Pierre Morin 1, c'était le nom du bon moine, saisit la pierre d'une main et la lança sur le pâtis où elle est encore. Sa main s'enfonça dans la roche comme dans un bloc d'argile et y laissa une empreinte ineffaçable. »

11 est certain que cette pierre n'est point de la même nature que celle du pays, mais bien'de celle dont était bâtie la belle et curieuse église, de style roman, récemment démolie à Guignen, au grand regret des archéologues et des touristes.

Lieux dits Roche-Blanche, Roche-Deux.

Bouvg-des-Coniptes. II a été trouvé dans i. II y a là, évidemment, un souvenir du P. Morin, célèbre prédicateur du xv° siècle, né à Guignen, et considéré de son temps comme prophète. Il existait autrefois, au Nord de l'ancienne église de Guignen, une antique chapelle que l'on prétendait avoir été bâtie par lui, et les gens du pays appelaient ce petit oratoire « la chapelle du bon Frère Pierre Morin. n Il s'y trouvait une vieille statue vermoulue, en bois grossièrement sculpté, qui passait pour être le portrait de Pierre Morin luimême. Or, voici, au sujet de cette statue, une tradition qui a cours encore aujourd'hui dans le pays de Guignen Un jour, quelques mauvais garnements du bourg volèrent un « fromage de cochon, » et, le soir venu, se rendirent sur une lande voisine pour y faire ripaille. En passant devant la chapelle, il vint Il l'idée de l'un des maraudeurs d'inviter Pierre Morin à prendre part à leur bombance, et chargeant la statue sur son épaule, il lui dit n Tu vas v'ni quante nous, Pierrot (tu vas venir avec nous, Pierre) tu vas manger du fricot. » Et il emporta l'image du bon moine. Mais, au moment où nos jeunes gars allaient entamer le plat de fromage, la statue se démena tant et si bien qu'ils durent, bon gré, mal gré, la rapporter dans la chapelle et la remettre à la place où ils l'avaient prise.

(Communication de M. Lucien Decombe.)


cette commune un instrument de pierre en forme de hache ou de cognée, taillé en biseau a l'une de ses extrémités, arrondi à l'autre, et percé d'un trou dans son épaisseur pour recevoir le manche. Lieux dits la Chaussée, le Plessix, la Rue. Xiaillé. Lieux dits le Creux, Monthelleux, le Plessix.

Trouvailles. Haches en pierre polie.

Lassy. Lieu dit le Châtelet.

Trouvailles. Haches en pierre polie.

Salnt-Senoux. lllenhir. Dans le champ du Bordais, à la sortie du village des Fossés, à droite de la route du bac de Pléehâtel à Saint-Senoux.

Pyramide quadrangulaire de quartzite, couchée sur l'une de ses arêtes dans la ligne N.-S. (orientation exacte, 340°).

Longueur, 2 mètres; hauteur, 1 mètre; épaisseur à la base, Om 70.

Ce menhir n'est pas de provenance locale; il n'a pu être apporté que des environs du moulin de la Molière ou du Boschet, à près de 3 kilomètres de là. Pierres à signaler. 1" Dans le village des Fossés, j'ai remarqué deux groupes composés chacun de cinq à six grosses pierres de même nature que le menhir quelques-unes ont été utilisées pour faire les


angles, au ras du sol, de plusieurs maisons du village d'autres ont été brisées lors de la construction de la route.

2° Entre la maisonnette de Portual et le bac, à droite du chemin, on voit aussi plusieurs blocs erratiques de quartzite ou de schiste métamorphique d'un volume de 1 mètre cube environ.

Lieu dit la Bouexière.

Goven. Légendes. La butte de Gourma» Ion, tombeau de Gurmailhon, ou « le Gros-Moèlan, » comme on dit dans le pays, sur la lande de MilleFossés, près de l'étang de Roche, a la forme d'un tronc de cône de 14 mètres de hauteur et dont les bases ont 70 et 40 mètres de diamètre. Elle est faite de terre prise sur place et entourée par une large douve.

Est-elle, comme certains le pensent, le soubassement d'une forteresse bâtie au xe siècle par le comte Gurmailhon de Cornouailles, un oppidum gallo-romain ou un tumulus plus ancien encore? Des fouilles seules pourraient le révéler et mettre fin aux: discussions souvent élevées au sujet de ce tertre. Quelques légendes et croyances superstitieuses y ont trait; je me bornerai à mentionner les principales, telles qu'une vieille femme du pays me les a contées. L'une d'elles, la première, a déjà fourni la matière d'un très intéressant article a l'auteur des


Statistiques historiques et monumentales de l'arrondissement de Redon.

1° « Il y a bien longtemps, bien longtemps, le Gros-Moélan était un magnifique château habité par un seigneur puissamment riche et fort impie. Dans le nombre de ses serviteurs, ce seigneur avait une jeune fille d'une grande piété qui, malgré les sarcasmes de son maître, ne manquait point d'aller entendre la messe le dimanche ni de pratiquer discrètement ses autres devoirs religieux. Or, un jour de grande fête qu'elle assistait à l'office divin, dans l'église de Goven, elle vit entrer et se diriger vers l'autel, en menaçant le prêtre qui célébrait la messe, son seigneur et maître.

Épouvantée à l'idée du sacrilège qu'il commettait, elle quitta précipitamment le saint lieu et se dirigea vers le manoir, où elle arrivait presque en même temps que son maître, qui avait suivi un autre chemin.

Elle avait franchi la cour d'entrée et allait pénétrer dans l'intérieur du château quand le chant d'un oiseau, perché au-dessus de la porte, frappa son oreille. L'oiseau disait « Serre tes hardes! serre tes hardes! et sauve-toi »

La pauvre enfant fit à la hâte le léger paquet de ce qu'elle possédait et s'enfuit.

A peine avait-elle dépassé la muraille extérieure qu'un bruit épouvantable la fit instinctivement se retourner et regarder en arrière c'était le vieux


donjon qu'une invisible puissance secouait par sa base et qui s'écroulait en ensevelissant sous ses décombres le sacrilège châtelain. »

« 11 y a plus de cinquante ans, mon père, qui était bien pauvre, dit ma vieille conteuse, ayant entendu dire que de grands trésors étaient cachés sous le Gros-Moêlan, résolut de s'y rendre la nuit, afin de fouiller le sol dans l'espoir de trouver de l'or. Il n'avait encore donné que quelques coups de pioche lorsqu'un bouc horrible se dressa à ses yeux et le paralysa de frayeur. Toute sa vie, il a été hanté par cette abominable vision. »

« Autrefois, dans certaines nuits, on entendait une horloge sonner les douze coups de minuit dans l'intérieur de la vieille butte. »

C'était probablement, comme dans tant d'autres légendes, le seul moment pendant lequel le trésor enfoui était accessible aux mortels.

Lieux dits le. Breil, la Bouexière, la Chaise, le Plessix, la Roche, les Rues, le Theil.

CANTON DU SEL.

Le Set. Lieux dits la Grée, les Monts, la Rue.

Chautelaup. Lieux dits le Drouillct, Grée de Pouez, la Ruée.


Pierres à signaler. Au Sud de la commune, sur la droite de la route de Brie à Crévin, aux environs du point coté 100m de la carte de l'étatmajor 1.

La Bosse. Alignement mutilé. Sur la limite de cette commune et de celle de Tresbœuf, au lieu dit la lande d'Audibon, un peu à l'Est du village de la Petite-Bosse, et à 200 mètres au Nord de la route de La Guerclie à Bain, j'ai visité une série de blocs de quartz dont cinq sont fichés et jalonnent une ligne E.-O. de 25 à 30 mètres de long, et une dizaine couchés épars dans la ligne ou en côté, parmi des aflleurenients naturels. Les blocs debout ont une forme pyramidale à arêtes émoussées. Hauteur, 1 mètre; largeur, de lm 10 à lm 20; épaisseur, 1 mètre.

Les pierres couchées sont plus longues et moins larges; elles ont l'aspect de menhirs renversés ou de dalles de recouvrement.

Ces pierres sont sur un point culminant et je crois qu'elles sont les vestiges d'un important monument ravagé à une époque indéterminée, mais surtout depuis la mise en culture de la lande. Dans leur ensemble, les blocs debout forment un alignement, mais le dernier menhir, à l'Ouest, pai. Communication de M. Guillaume, qui n'a pas classé ces pierres, mais serait ncumnuins porté à considérer l'une d'elles comme un menhir.


raît être aussi le centre d'un cromlech dont des crètes naturelles et des blocs mutilés dessinent la courbe.

Dans l'état actuel du monument, on ne peut que conjecturer.

Entre le champ dans lequel sont les pierres et la route, j'ai remarqué, le long d'un talus, plusieurs gros blocs de quartzite qui y avaient été roulés, et sur un autre point voisin, un poudingue ferrugineux de lm 40 de long ayant la forme d'un menhir abattu. Une bande de quartzite s'étend de l'Est à l'Ouest, sur une petite largeur et parallèlement à la route, dans la traverse des communes de Tresbceuf et de la Bosse; elle a dû fournir les matériaux de l'alignement.

Polissoir? Auprès de l'une des fiches de l'alignement, M. Daniel, instituteur à Tresbœuf, a recueilli un bloc irrégulièrement cubique de 35 à 40 centimètres de côté, portant sur la face supérieure deux entailles en biseau. Ces entailles sont disposées en croix de Saint-André et ont de 7 à 8 centimètres de profondeur sur autant de largeur à la partie supérieure. L'une d'elles a 0™ 30 de long et l'autre 0m 20. Cette pierre est conservée à l'école communale.

Menhir détruit. A 200 mètres au Nord-Ouest de la lande d'Audibon, à la Croix-Guinard, se voyait, il y a un certain nombre d'années, une pierre plan-


tée, de 4 à 5 pieds de hauteur. Elle portait, dit-on, un trou assez profond au sommet.

Tradition. Le carrefour de la Croix-Guinard était jadis le rendez-vous des sorciers du pays. Trouvaille. Haches en pierre polie.

Lieu dit le Plessix.

La Couyère. Lieux dits la Forge, les Haies, Montifaux.

Sauliiières. Lieux dits le Jardin, la Perrette, le Plessix.

Treslioeuf- Menhir détruit. Il y a une dizaine d'années, au lieu dit Verrion, fut brisée une pierre qui, d'après les indices que j'ai recueillis sur place, devait être un menhir d'une certaine importance. Ce bloc était fortement incliné vers un gué du Semnon qui est au-dessous et qu'il paraissait indiquer.

Menhir détruit. 11 y a quatre ou cinq ans, dans le champ de la Pierre, aux abords du village du Plessix, un menhir qui avait 10 à 12 pieds de hauteur fut brisé par le propriétaire du champ pour servir à empierrer un bas-chemin. Il était en quartzite, roche du pays.

Lieux dits le Bouillon, le chemin du Paradis, la


Mancellière, les Monceaux, la Roche-de-Verrion, le Plessit.

CANTON DE MAURE.

Maure. Lieux dits la Bouexière, les Claies, la Rue, Roche-ès-Colline.

Bovel. Trouvaille. En 1864, proche le village de la Couture, il fut trouvé une assez grande quantité de coins de bronze. Six sont au Musée de Rennes, ils ont Om Oo de long.

Lieux dits la Forge, le Plessix, la Rue.

Campel. Lieux dits la Bouexière, la Corvée, le Champ-Dolent, le Grand-Chemin.

Trouvaille. Haches en pierre polie.

Comblessac. – Lieux dits Craon, la Folliette, Keniac, la Porte, la Villenac, la "Villéan. La Chapelle -Bouëxtc. Lieux dits le Bouèxic, le Plessix, le Plat-d'Or, la Roche. Les Brûlais. – Lieux dits la Motte, la Maladrais, la Perche, la Yille-Apé.

Tiouteliel. Lieux dits le Breil, la Barre, la Maladrie, le Plessix.


Merael. Lieux dits la Bouexière, Branlex, Delex, Châtelet, Joie.

Saint-Scglin. Lieux dits la Boussac, la Porte, Trughaire, Yille-Madorct.

CANTON DE PIPRIAC.

Pijiviac. Menhir détruit? – Aux Émailleries, à l'Est-Sud-Est du bourg, une pierre qui devait être un menhir, d'après les renseignements qui m'ont été donnés, a été récemment brisée par le service vicinal, qui a ouvert une carrière sur son emplacement.

Pierres à signaler. Entre les villages de la Crochardais et du Fouteau de Mouraine, assez près de l'embranchement de la route nationale de Caen à Redon et de la route départementale n° 19, se trouvent deux lignes parallèles de blocs de quartzite, dont les plus importants atteignent lm 50 de hauteur, tandis que les plus petits n'ont que 0m 30 à 0m 40 au-dessus du' sol, et qui à distance rappellent un arrangement mégalithique.

Vues de près, ces pierres ne présentent rien de bien caractéristique.

NOTA. Le Menhir signalé au Plessix-Chabron (Fabron), page 191 de « l'inventaire, » est un


pseudo -menhir. C'est une roche taillée dans la forme du menhir et érigée, il y a une vingtaine d'années, par les soins de M. de Béru 1.

Lieux dits le Bouëxic, la Barre, le Châtel, les Carrées, Noë-aux-Juifs, le Plessix.

Krne. Lieux dits le Chatellier, le Chemin, le Creux, la Foltière, le flil, les Plesses.

Tiieui'on. Lieux dits Barre-dcs-Féagcs, le Plessix-Augier, Placet, Ville-Aunette.

Iiohéae. Dans « l'Inventaire, » page 193, j'ai signalé, dans le bourg, trois buttes ou mottes sur le bord d'un étang, ajoutant que ces tertres étaient généralement considérés comme les vestiges de l'ancien château féodal de Lohéac.

Quelques archéologues pensent qu'elles sont les restes d'un oppidum, et à cet égard je mentionne la trouvaille faite, il y a plusieurs années, d'une monnaie romaine dans les terres du tumulus entamé par la voie qui porte, en cet endroit, le nom de boulevard.

En outre, j'ai recueilli la légende suivante Dans l'étang, ou mieux le marécage qui actuellement le remplace, la tradition garde la mémoire d'un puits profond qui y existait, le « puits de la 1. Communication de M. le docteur Lelièvre, député et maire de Pipriac.


Motte, lequel communiquait avec la Vilaine. « Un jour, un. infortuné charretier, conduisant un attelage de quatre bœufs, y tomba, et fut retrouvé avec son attelage à Redon, dans la Vilaine. »

Une autre Motte se trouve au lieu où se tient la foire de Saint-Germain-des-Prés, route de la Chapelle-Bouëxic. Une abbaye s'élevait autrefois en cet endroit.

Lieux dits le Béron, la Grange, le Marchy. Saint-Ganton. ̃ Lieux dits Beaucel, les Forges, la Houle, le Moulin de la Tombe, la Rochelle, la Rochère, la Roche.

Saint Slalo tle Plttly. Lieux dits la Bouère, le Bouëxic.

Sixt. Lieux dits la Chambre, Crésiolan, le Plessix, la Roche, la Ville.

Trouvailles. – Au pâtis de Crésiolan, près d'une ancienne chapelle actuellement ruinée, on a exhumé, il y a une vingtaine d'années, de magnifiques armes en pierre polie et en bronze déposées aujourd'hui dans la collection du collège Saint-Sauveur, à Redon. Les bronzes étaient disposés de manière à former une circonférence, le tranchant dirigé vers le centre.

Guipry. 10 Menhir dit « le Perron, » dans le champ du Perron qui touche le chemin de lialage,


sous le village du Petit-Laval, à mi-route entre le port de Guipry et l'écluse de Mâlon.

C'est une pyramide tronquée à base de losange, en schiste poudingue quartzeux du pays.

Il a lm 55 de hauteur, lm 80 de largeur et lm 25 d'épaisseur; sa plus grande diagonale est dans la ligne N.-S.; il est légèrement incliné vers le Sud. Pierres à signaler. Dans le même champ, à 150 mètres au Nord du menhir, sur un espace circulaire de trente-cinq pas de tour, un peu plus élevé que le sol environnant, gisent, couchées pêlemêle, huit à dix pierres de même nature que lui et en partie recouvertes par la terre et un épais fouillis de broussailles. Elles paraissent avoir 1 mètre de longueur et 0m 60 de hauteur et d'épaisseur. Ces pierres sont-elles les restes d'un monument mégalithique ruiné sur place, dolmen ou cromlech, les débris d'un alignement gênant pour la culture et réunis en ce lieu, ou de simples rocs arrachés du sol? Je n'ai pu le savoir; mais j'ai observé que les terres avoisinantes ne montrent pas d'aflleurements.

NOTA. En dessous du menhir et à 60 mètres sur le bord du chemin de halage, est un petit oratoire consacré à la Vierge et bâti sur une source qui forme en quelque sorte la base de l'édifice. Il est bien probable que cette fontaine a été l'objet d'un culte païen que le catholicisme n'a pu déraci-


ner qu'en changeant la signification du rite et en lui donnant pour objet un culte orthodoxe. Pierres à légende. Au Sud de Guipry, au milieu du « domaine qui sépare le village de la Beaucelaie de l'étang de Baron, en suivant le grand sentier, se trouve un bloc de schiste poudingue récemment mutilé, dont un débris mesure encore lm 20 de long, 1 mètre de large et 0m 60 d'épaisseur sur une longueur d'environ 100 mètres, d'autres blocs pareils sont couchés sur le sol, au bord d'un fossé peu profond. Ces roches sont-elles les vestiges d'un grand monument détruit? Je le croirais volontiers, quoique je n'aie pu recueillir de renseignements à ce sujet. La quartzite est à fleur de sol et émerge même sur bien des points dans les terrains qui séparent le « domaine » de l'étang de Baron, et le poudingue commence à apparaitre en cet endroit; c'est cette considération surtout qui me fait réserver mon appréciation sur ces pierres.

Légende. « Toutes les pierres du « domaine » et celles de la Beaucelaie ont été laissées par Gargantua, qui les secoua de sa chaussure après qu'il eut passé, d'une enjambée, l'étang de Baron. » Croyances populaires. « Les pierres profilent (poussent) tant que leur racine est dans la terre. » « Dans le commencement, les pierres poussaient


comme le blé dans les champs; mais Dieu a arrêté cela, sans quoi la vie (la nourriture) eût été trop difficile à tirer de la terre. » Elle l'est déjà bien assez dans ce pays-ci, ajouta sentencieusement le paysan que j'interrogeais.

Alignement. A la Beaucelaie, dans la partie du « domaine » qui confine, à l'Ouest, l'extrémité du village.

Il s'étend du Nord au Sud sur une longueur de 40 mètres.

La première fiche est un bloc de quartzite de ̃lm 20 de hauteur, recouvert de lierre, et situé dans un jardinet, sur une crète rocheuse de quartzite que l'on exploite depuis quelques années, et qui traverse le village de l'Est à l'Ouest.

La seconde fiche est dans la haie du jardin. La troisième, sur le bord du chemin rural qui longe les jardins du village; c'est une pyramide quadrangulaire de lm 10 de hauteur.

A 7 ou 8 mètres de ce menhir commence une ligne ininterrompue formée par quinze blocs de qnartzite distants les uns des autres de 0m 80 à 1 mètre, et dont la hauteur ne dépasse guère 0™ 75. Cette ligne devait être jadis bien plus longue, car à droite et à gauche du chemin d'exploitation dont il vient d'être parlé, entre la seconde fiche de l'alignement et le village, j'ai compté, d'un côté, cinq blocs, de l'autre, quatre, qui ne sont que des fiches


arrachées de leur emplacement primitif. Ajoutons que l'on ne s'est pas fait faute d'employer dans les constructions les blocs utilisables.

Menhirs et. pierres à signaler. A kilomètre au Sud-Ouest de la Beaucelaie, et à 800 mètres au Sud du moulin des Bruyères, au lieu dit les Chevaleries, sur un mamelon qui domine l'étang de Baron, existent certainement des monuments mégalithiques, quoiqu'il me paraisse impossible de les décrire tous en les dénommant par unités ou par groupes, car les caractères d'ensemble qu'ils présentent ne sont plus assez précis.

Le sommet du mamelon, qui peut avoir 20 ares de superficie, est entièrement recouvert de blocs de quartz poudingue affleurements naturels, pierres posées, dalles couchées, pierres fichées de toutes formes, de toutes dimensions, affectant ici la disposition de cromlechs, là d'alignements.

Vers le centre du plateau, deux pierres debout, et distantes l'une de l'autre de 8 à 10 mètres, offrent incontestablement, à mon sens, les caractères propres aux menhirs.

La première est une pyramide droite de 2 mètres de haut, 2 mètres de large et 1 mètre d'épaisseur. La deuxième est un prisme incliné de 1 mètre et demi de hauteur et de largeur, de 1 mètre d'épaisseur.

Entre ces deux monolithes, et à peu près équi-


distants, sont trois blocs de forme pyramidale de 1 mètre de hauteur. L'ensemble constitue un alignement que d'autres pierres prolongent au-delà des deux menhirs principaux.

En outre, sept blocs, tous posés, d'une hauteur moyenne de 1 mètre, également écartés entre eux et du menhir principal (1 mètre à lm 50), sont disposés à la manière d'un cromlech autour de celui-ci.

Sur différents points du plateau on observe des dispositions analogues.

Il est évident que nous sommes ici au milieu d'affleurements naturels et tenu, par conséquent, à la plus grande réserve comme appréciation. Néanmoins, nous avons la conviction et nous répétons que bon nombre des blocs des Chevaleries doivent être classés parmi les monuments mégalithiques. Il en est de même des pierres qui couronnent un autre mamelon, dit le Rocher de la Coudrais, à 700 mètres plus au Sud.

Sur ce dernier point, à part un bloc, petite pyramide de trois à quatre pieds de haut, supportée par d'autres pierres, ce sont en général des dalles couchées de 2 mètres à 2m 50 de long, lm 50 à lm 80 de largeur sur 0"' 60 d'épaisseur apparente, qui recouvrent le sol.

Cela ressemble, disent les paysans de la Beaucelaie, aux pierres d'un lavoir.


Trouvailles. Sur les flancs de ce mamelon qui, comme le précédent, domine l'étang de Baron, on a exhumé, à différentes reprises, quantité de briques à rebords.

A 1,500 mètres environ, au Nord-Ouest, mais en Saint-Ganton, se trouve le village des Forges, où fut trouvé, il y a une vingtaine d'années, auprès du moulin, un bassin d'airain, de provenance antique assurément, et dont je n'ai pu retrouver le possesseur actuel.

De nombreuses scories de fer anciennes se trouvent dans les environs. Je les ai reconnues aussi dans le tumulus de Messac, sur l'autre côté de la Vilaine. (Voir Messac, p. 82.)

Butte de Baron dite Danse des Dames. C'est une motte féodale, seul vestige de l'opulent château qui s'élevait jadis en ce lieu et qui, rapporte la tradition, fut détruit par celui de Beuvres, situé en face, sur l'autre rive de la Vilaine. Un serviteur infidèle plaça, la nuit, une lumière sur une fenêtre pour guider le tir des ennemis, et avant le point du jour il ne restait pas pierre sur pierre de l'antique demeure1.

Cette butte est située au lieu dit la « Cour de Baron, » au Nord de l'étang; elle est entourée 1. Tradition analogue pour le château du Goust, en Malville (Loire-Inférieure), détruit pendant les guerres de religion.


d'une douve profonde, et n'a pas moins de 10 mètres de hauteur et ISO mètres de périmètre à la base. Croyance. On dit qu'un trésor considérable y est caché.

Legende. – Autrefois, dit-on, des Dames » vêtues de blanc dansaient, pendant toute la longueur des nuits, des rondes effrénées sur la Butte, en chantant le refrain

« Nous danserons dimanche, dimanche,

Nous danserons dimanche. »

Malheur au pauvre voyageur égaré et en quête d'un gîte qui, rasant la butte, la nuit, mêlait inconsciemment sa voix au chœur des danseuses. Il était incontinent, et sans savoir comment, transporté sur le haut du monticule et entraîné dans la ronde. Les « Dames » le gardaient, et toutes les nuits il dansait, jusqu'à ce qu'un autre passant, pris aux mêmes appâts, vînt, au prix de sa propre liberté, lui faire rendre la sienne 1. Beaucoup, surtout de pauvres « chercheurs de pain, » n'en sont jamais revenus, ajouta le paysan qui m'a dit cette légende.

Autre légende. Longtemps avant que « Baron » 1. Cette légende est une variante de celle des a Korils » si gracieusement écrite par E. Souvestre, dans le Foyer Breton.


fût choisi pour résidence par de nobles et puissants châtelains, il était un séjour préféré des fées. Mais ces fées n'étaient point méchantes; elles se plaisaient seulement, pour se divertir dans leur agreste et paisible solitude, à jouer d'innocents tours aux gens attardés qui revenaient des foires de Redon ou des bourgades voisines par la route qui passait, il y a bien des années de cela, auprès du moulin de Baron et conduisait au bac de Mâlon. Tant pis pour le paysan s'il s'oubliait un seul instant, en traversant le domaine des fées, à ne plus songer à l'animal qu'il ramenait de la foire, car sur le coup l'animal disparaissait. Quelques minutes après, il se montrait, sous un rayon de lune, tantôt à droite, à gauche, en avant, en arrière, sur le sommet d'un tertre, au fond d'une coulée, et le pauvre paysan de courir, d'appeler et de s'égarer dans la lande. Bref, ce n'était qu'au point du jour, alors qu'il se réveillait, car à la suite de ses courses folles il s'était endormi au beau milieu du landier, qu'il voyait sa bête paissant auprès de lui.

La série des bonnes farces jouées par les fées de Baron est considérable.

Ainsi, un paysan revenant tranquillement et moitié somnolent, au petit trot de son cheval, se trouvait tout à coup n'avoir pour monture qu'une grande chèvre capricieuse qui le promenait avec insouciance sur le bord des précipices.


Une autre fois, arrivé sans encombre jusqu'à la porte de son étable, il s'apercevait que l'animal qu'il tenait en laisse était un chien, un chat, un oiseau ou une chauve-souris, qui s'enfuyait et disparaissait subitement. Retourner sur la lande, chercher dans toutes les directions, héler à tous les carrefours, rentrer exténué et trouver l'animal couché dans l'écurie, tel était toujours le dénouement. Souvent, joyeux compagnon, une fée accostait le voyageur égaré, le pilotait à travers la lande déserte jusqu'à son logis, lui contant de gais propos, s'asseyait au foyer en attendant le traditionnel bol de cidre que le fermier, dans sa reconnaissance, était allé tirer « au meilleur fausset. » Puis, quand il rentrait, le malin guide avait disparu. Lieux dits le Bouëxic, la Bouëxière, le Gravot, le Hil, la Roche de ïréiineuf, la Roche des Bouillons.

Saint- Just. – Alignement. En face le château d'Ailérac, à 50 mètres sur la droite du chemin de Saint-Ganton à Saint-Just, et un peu avant son croisé avec la route de Redon à Caen, au lieu dit le bois de la Sensie.

11 forme une ligne droite de plus de 40 mètres de long, dirigée de l'Est à l'Ouest, et constituée par une quarantaine de pierres. Quelques fiches arrachées à l'extrémité Est font supposer qu'il se prolongeait au-delà, vers cet orient.


J'ai d'abord pris cette suite de pierres pour une clôture ou une démarcation de propriété, car toutes les fiches se touchent ou ne laissent entre elles qu'un intervalle insignifiant 1. Mais les dimensions des pierres, leur mode de plantation, les unes étant piquées sur le bout, les autres plantées sur la tranche, enfin les réflexions de nombreux paysans interrogés sur place, m'ont fait penser qu'il y avait là autre chose qu'une banale clôture.

« Ça n'a jamais servi de clôture, m'ont dit les villageois; il y a longtemps qu'à ceux qui ont « chommé2 » ces roches les os ne font plus de mal, et ces hommes-là étaient d'autres gars que nous3. »

Les menhirs, tous terminés en pointe, ont en moyenne lm 45 de hauteur, O"1 70 de largeur et 0m 30 d'épaisseur. Les dalles plantées sur la tranche ont 2 mètres de long, 1 mètre de haut et Om 30 d'épaisseur.

En partant de l'Ouest, on compte sept menhirs debout, trois menhirs renversés, deux menhirs debout, un menhir renverse, une dalle, trois menhirs debout, deux menhirs renversés, une dalle, deux 1. Dans ce pays, comme dans toute la partie Sud et SudOuest de l'arrondissement de Redon, la délimitation des champs est faite à l'aide de feuilles de schiste (palis) simplement fichées en terre et reliées les unes aux autres par des liens d'osier. 2. Piqué debout

3. Étaient plus robustes.


menhirs debout, une dalle, deux menhirs debout, une dalle, deux menhirs debout, une dalle, un menhir debout, un intervalle de 3 mètres, un menhir debout et deux renversés.

Schiste poudingue fissile pris sur place ou à peu de distance.

Alignement mutilé. A la Gironnais, à 200 mètres à l'Ouest du carrefour des routes indiqué cidessus, dans le talus du jardin et dans le prolongement de l'autre alignement, cinq grandes fiches et trois dalles espacées sur une longueur de 40 à 50 mètres, sont les restes d'un alignement. Des palis ont été placés entre, sur plusieurs points, pour compléter la clôture du courtil. Au Nord de la maison, dans le talus, sur le bord d'un chemin rural, sont d'autres pierres ayant eu assurément la même destination.

Une femme âgée, qui habite la maisonnette attenante au jardin dans lequel se trouvent les pierres, m'a fait aussi la réponse que j'ai relatée précédemment.

Schiste poudingue fissile.

Menhirs. Auprès du hameau de la Noë, qui est au Sud-Ouest de la Gironnais, sur le bord d'un vieux chemin d'exploitation, sont deux Menhirs debout, l'un de 2m 50, l'autre de lm 50 de hauteur, et deux menhirs couchés.

Belles aiguilles de schiste aspectées Est-Ouest.


Tous ces monuments font suite à ceux de la lande de Cojou et ont, comme points intermédiaires entre celle-ci, les menhirs du Rocher et l'alignement du Bois-Henry, décrits dans « l'Inventaire, » p. 197 et 198.

Croyance recueillie au village du Rocher « II ne faisait point bon passer de nuit autrefois sur la Grée de Cojou, on y voyait des choses horribles, mais, Dieu merci depuis longtemps on n'en voit plus. »

Menhirs renversés. Au hameau du Genetay, à 1 kilomètre et demi au Nord du bourg, dans un champ qui longe, à l'Ouest, le jardin de la ferme, deux pierres couchées de 2ra 50 de long, lm 50 de large et 0m 80 d'épaisseur apparente, sont les débris d'un monument détruit.

Elles sont en poudingue quartzeux apporté d'au moins 3 à 4 kilomètres, du côté de Sixt.

Alignement des Pierres-Longues. Dans le domaine du Petit-Bluet, entre les hameaux du Genetay, de Bosné et de la Tresnelais, à 150 mètres au Nord du chemin de la Hougrais à Bosné.

Il s'étend de l'Est à l'Ouest, sur une longueur de 70 à 80 mètres, et est formé d'une quinzaine de blocs de poudingue quartzeux et de quartz. Les huit premiers blocs, en partant de l'Ouest, sont généralement des pyramides grossières ou des


troncs de pyramide dont la hauteur varie de \m 30 à 2m S0, et le contour à la base de 4 mètres à 6m 50 ils sont distants l'un de l'autre de 4, S, 6 et 7 mètres.

Les blocs qui font suite ont été quelque peu déplacés de la ligne, qui commence alors à décrire une légère courbe vers le Sud, et ont été mutilés.

On en trouve d'abord deux à 6 mètres des précédents ils sont couchés et mesurent à peine 1 mètre dans chaque sens; puis cinq, à une dizaine de mètres plus loin. Enfin, un peu au-delà, trois ou quatre blocs d'un moindre volume sont des débris du même monument.

Alignement. Proche le village de la Tresnelais, un peu au Sud.

Dirigé de l'Est à l'Ouest, il est formé de deux lignes distantes de 4 à 5 mètres, et qui seraient parallèles dans toute leur étendue si elles étaient prolongées.

La première est constituée par seize blocs de quartz de 1 mètre de côté environ, posés à la surface du sol et espacés à peu près de 2 en 2 mètres.

La première fiche de la deuxième ligne commence à la hauteur de la dernière de la première ligne.

Cette seconde ligne comprend neuf menhirs de


lm 80 de hauteur moyenne, séparés entre eux par un intervalle de 4 mètres.

Ce sont des aiguilles de schiste de provenance locale, tandis que les éléments de la première ligne ont été apportés.

A lignement mutilé ? Près du moulin de la Frogerais, à l'Ouest de la Tresnelais. Trois blocs de poudingue très quartzeux, de près de 1 mètre cube chacun, coupent en portions égales une ligne EstOuest d'une trentaine de mètres de long; à 50 mètres au-delà, deux autres pierres sont pareillement posées; enfin, un peu plus loin, un autre groupe de pierres. Nous pensons que ces roches proviennent d'un alignement ravagé.

Note sur un. prétendu dolmen. Dans un intéressant article publié, à la date du 16 juin 1885, dans le journal a l'Avenir de Rennes, sous le titre « De Messac à Saint-Just, » et signé « Jules BoisGreffier, » il est parlé d'une allée couverte, jusqu'à présent inédite, existant sur la Grée de Tréal, à la ferme de la Pirotterie, et touchant presque, est-il dit, le four de cette ferme.

Nous pensions connaître assez parfaitement la lande de Tréal, pour l'avoir explorée en tous sens une demi-douzaine de fois, et nous fûmes tout d'abord surpris d'apprendre qu'un monument que l'on signalait comme l'un des plus beaux de la Bretagne avait échappé à nos investigations.


L'étonnement fit immédiatement place à la joie que nous aurions de décrire cette allée couverte et d'enrichir ainsi notre «. Inventaire. »

Aussi nous empressâmes-nous, dès les premiers jours d'août, de reprendre le chemin de Saint-Just et d'aller à la recherche de la merveille. Plusieurs amateurs passionnés de nos vieux monuments nous accompagnaient.

Voici très exactement ce que nous avons vu et ce que nous connaissions déjà.

Vers l'extrémité Est de la Grée de Tréal, du côté du hameau de la Pirotterie, mais à 200 mètres au moins de ce hameau et à plus de 100 mètres du four, de superbes rochers de schiste poudingue fissile couronnent le versant Sord de la colline et font le pendant de ceux du versant opposé. Ces rochers se présentent sous l'aspect de lames colossales plantées parallèlement sur la tranche; nous les avons comparées, dans « l'Inventaire, » aux feuillets d'un livre entr'ouvert.

La direction de la masse schisteuse est Est-Ouest, et chaque lame, envisagée isolément et dans sa longueur, est dirigée du Nord au Sud. Ces roches descendent à une dizaine de mètres sur le l1auc du versant.

Or, en un point qui est à peu près en regard du four, les terres et graviers accumulés entre les lames de schiste ont disparu sous l'action érosive des eaux pluviales, de sorte que plusieurs de ces lames


sont conséquemment devenues complètement isolées les unes des autres et se dressent à l'heure actuelle comme de gigantesques piliers. N'oublions pas qu'elles sont placées à très-peu près parallèlement, ce qui n'existe pas dans les allées couvertes proprement dites.

Ces pseudo-piliers, au nombre de sept, sont placés sur deux ligues ayant quelque parallélisme et qui ménagent entre elles une sorte de couloir que nous avons franchi et par lequel nous avons pu gagner, avec quelques efforts, le bord supérieur du versant. Il y a deux piliers sur la première ligne et cinq sur l'autre. Ils ont 2 mètres il 2"1 50 de hauteur; leur longueur varie entre 2™ 70 et 4 mètres. Ils supportent deux tables des mémos schistes, d'une épaisseur de 0m 40 a 0"' SO et ayant, la première ém 60 de long sur 2"1 80 de large, ]a seconde 3'" 20 sur 2 mètres. Une troisième dalle, de 3"' 60 sur 3 mètres, et qui était probablement placée de la même manière, a perdu son équilibre et a glissé entre les piliers, elle gît inclinée, obstruant en partie In passage praticable.

Il est utile de remarquer que les lames posées comme des tables de recouvrement ont leur grand axe dirigé Est-Ouest, tandis que dans leur emplacement naturel et primitif il était Nord-Sud. Cette observation indique que ces pierres ont été dérangées de leur attitude normale; reste à savoir si c'est sous l'effort de la main de l'homme.


Dans «. l'Inventaire (page 214), nous avons signalé en face, sur l'autre versant, le renversement d'une puissante lame de schiste et dit que l'effet qu'elle produisait, à distance, était celui d'une considérable table dolménique, mais nous n'avons pas tiré de conclusions..

Dans le cas qui nous occupe, nous garderons la même prudente réserve.

Vues d'en dessus et sous une impression subite, on est certainement frappé de la disposition particulière et bizarre des pierres du versant Nord, et la première idée qui vient à l'esprit, c'est qu'elles ont été ainsi placées à dessein mais si on les observe du pied de la colline, et si on les visite intimement par dessous, les caractères d'un agencement voulu et cherché échappent; Ton se demande alors si l'on n'est pas en présence d'un simple caprice de la nature. En résumé, nous croyons qu'il serait téméraire de classer au nombre des allées couvertes les pierres de la Pirotterie.


ARRONDISSEMENT DE MONTFORT

CANTON DE MONTFORT.

Btontfort. Lieux dits la Bataille, le Bataillais, Haut-Chemin, la Planche, la Roche, SaintLazare.

Pierres à signaler. – Un peu au-delà de la ferme de la Poulanièrc, à 2 kilomètres Ouest-Sud-Ouest de Monlfort, sur la colline qui limite, à gauche, le cours d'un ruisselet qui va se jeter dans le Mcu entre la ferme et la route d'iffendic.

De nombreux blocs du schiste poudingue dit « Brèche de Montfort » émaillent les lianes et le sommet de la colline, formant ici des grottes naturelles, là des assemblages bizarres, ailleurs se montrant isolés comme des menhirs.

Je n'ai pu recueillir ni légende ni tradition, quoique j'aie fait, auprès des quelques habitants de la pittoresque petite vallée. Cependant, une vieille femme que l'on aurait pu prendre pour la fée de l'une des grottes, croit se souvenir qu'on lui a dit « que des soldats campaient en ce lieu il y a bien longtemps. »

Autour des substructions d'un moulin à vent


dont on a même perdu la date de la démolition, quatre blocs, dont l'un est un petit menhir pyramidal de 0™ 80 de hauteur, semblent être les restes d'un cromlech ovalaire de 25 à 30 mètres de diamètre.

Trouvaille. Haches en bronze (type morgien). Coll. Ilarscouët de Keravel.

SSedée. Lieux dits la Bastille, le ChampFleury, la Haie-Pavée, Haie des Sept-Angoisses, Motte-aux-Piroles, Motte-aux-Sagcs, Motte-Botherel, la Maladric, le Piessis, Itochereul.

Ureteii. Lieux dils le Chêne aux Vcsprées, Grandes-Portes, Grandes-Planches, le Plessix, Pontlierme.

Trouvaille. – Nombreuses haches en pierre polie. Clayes. Lieux dils les Caves, le Plessix, les Portes, la Rue, la Tour.

Trouvaille. Haches en pierre polie.

Chalpelle TIiouavauEt. Lieux dits la Barre, la Brèche, les Rochers, la Salle, la Trouée. Trouvaille. Nombreuses haches en pierre polie. IfTendlc. Une femme très âgée de Monterai m'a dit qu'elle se souvenait d'avoir vu, dans son jeune âge, vers le centre de l'étang de Careil, une


pierre plaie ressemblant à un dessus de grande table qu'une fée avait apportée en cet endroit.

L'étang est maintenant complètement desséché, la pierre a disparu; mais n'était-elle point la pierre de couverture d'un dolmen miné et placé ainsi sous l'eau d'un étang pour le mieux soustraire à une violation? On sait que cette coutume a été souvent pratiquée.

Lieux dils la Boussac, la Boisselais, la Comté, les Comtesses, la Fosselièrc, les Fossés, la MotteHainault, le Mottay, la Plesse, le Plessix, RochcTri'buknte, Roche-Blanche, Roche-Grelte, les Rues, Tremeliu, Treez, "Villc-Éa, Villc-Éon, etc.

Trouvaille. Un poignard et une hache (type lainaudieu). Coll. Harscouët de Keravel.

La Nonaye. ̃– Lieux dits Fontaine-aux-Chcvaliers, le Tertre, Ville-au-Malade.

Le Verger. – Rocher à sculptures et à légendes. La chambre des sorciers est une excavation naturelle au lieu dit le Rocher de Rohuel, sur le bord du ruisseau du même nom, non loin du village de Cossinade et de la route de Rennes a Plélan. (Schiste rouge ferrugineux.)

Sur les murs naturels de cette grotte-abri, parmi i les noms que les visiteurs y gravent à la pointe du couteau, on distingue des stries, des croix et quel-


ques autres dessins très frustes dans lesquels les pitres reconnaissent des têtes de mort.

I. C'est là, dit-on, que les sorciers du pays se réunissaient pour rendre la justice, décider des exécutions et interroger l'avenir.

II. Au vieux temps des revendications populaires, c'est là que l'on cachait les armes.

III. Les chats y tiennent leur sabbat le jour du carnaval

Lieux dils la Fosse, le Perray, Momhusson. Trouvaille. Plusieurs haches « larnaudicnncs. » Coll. Ilarscouët de Keravel.

IPIesïaMieleMc. Lieux d'Us la Rouëxière, le CMtel, la Cave-au-Loup, le Lieu-Benoît, la Motte, le Plcssix, les Perrettes, la Perruche.

Trouvaille. Haches en pierre polie.

SaîEit-fôoMlay. Lieux dits le Chûtcl, le Gargantel, les ïlils, le Plessix, la Pochette. 'ff.T.leiïsac. Lieux dits la Butte, le Chêneau- Vendeur (dans la forêt), le Chûtellier, les Monts, la Plesse, les Ruettes.

Motte entourée d'une douve au Châtellier. Trouvaille. Haches en pierre polie.

Tradition relative au Grès-Sainl-Mëen, page 223 de « l'Inventaire » « On a essayé plusieurs fois


d'arracher cette pierre, que l'on suppose recouvrir un trésor, mais ;t chaque entreprise la cave que l'on creusait autour, dans le jour, se trouvait, par l'effet d'un enchantement, refermée pendant la nuit suivante. »

CANTON DE BÉCHEUEL.

Séeliei-eS. Lieu dit la Coquerie ou la Caquerie.

Carda-ffiss. ̃ Lieux dits la Garde, les Haies, la Rue.

Irodouev. Lieux dits la Bouësièrc, la Herse, l'Hôpital, le Placis, le Plessis, la Moite, les Terres-Benâtres.

lia Chapelle-Chaussée.Lieux dits le Châtellicr, le Grand-Chemin, Pérouzc.

Trouvaille. Plus de deux cents haches larnaudiennes. (Coll. Harscouët de Keravel, à Rennes.) liangau. Lieux dits :.Ia Chaussée, la Couardière, llhé, la Rue.

Trouvaille. Haches en pierre polie.

Les Ifl's. Lieux dits Champ-Breton, GrandChemin, le Margat, Montmuran.

Trouvaille. Haches en pierre polie.


Komlllé. Lieux dits': la Chaise, la FosseLouvière, le Temple.

Trouvaille. Haches eu pierre polie.

Saint -lîrleisc- des -Iffs. ̃ Lieux (lits la Motte, le Perron, les Rochelles.

Trouvaille. Un bracelet gaulois en or. (Coll. Sacher de Launay, à Rennes.)

ISalMt-lPerBï. Lieux dits la Bretesche, le Hac.

Rff iniac sons B«eSiereI> Lieux dits la Mardelle, la Motte, lc Béclicrel, la Chaussée, LandcFleurie, PiO/.Ct.

CANTON DE MONTA.UBA_

nïontaulBan. Lieux dits le Breil, la Fosseau-Loup, les Kimeris, le Prastel, le Plcssix, la Maladrie, Roche-Briaiid, Ville-ès-Dolais, Villc-ès-Gens, Ville-Rouan, etc.

Sois-Ciervilly. Lieux dits la Justice, la Motte, le Mollay, Vieille-Rue, \ilIe-ès-Herbéc. Trouvaille. Haches en pierre polie.

I^a Chapelie-du-liou. Lieu dit le PlessixBotherel.


Eiandujan. Liehx dits la Butte, la Chèze, le Gravier, la Haie-Bouëxic, l'Ouvroir, Malabry, le Plessix.

lie liou-du-ljac. Lieux dits: lcs Perlèdres, la Vieux-Ville, la Ville-Chèze.

Trouvaille. Haches en pierre polie.

iBicdréne. Lieux dits: la Bouëxièrc, le Châtel, Gué-au-Feuvre Fosse -Chalot, la Plesse, le Plessix, Pérouze, Pont-au-Ladrc, Roche- Tanabcl, Ville-au-Vêguc.

Trouvaille. Haches en pierre polie.

Saaiit-Iîl'ffiei'voii. Lieux dits la Gravelle, la Motte, le Perray.

Valait- l'aiiac. Lieux dits la Butte, la Marzellc, Ville-aux-Moines.

Trouvaille. Haches en silex poli. (Musée de Rennes.)

CANTON DE PLÉLAÎV

Plélan. Lieux dits la Chaise, la Grée, les Couettes, le Gué, la Grande-Rue, Perquis, Pont-duSecret, Rues-Fleuries, Rosais, Thélin, Vali. Trouvaille. Haches en pierre polie.


Brénl. – Lieux dits le Rreil, la Chambre, le Plessix, le Pont-Breton, la Roche, la Rochelle, la Rouëxièrc (ruines d'une villa romaine importante). Trouvaille. Plusieurs haches de bronze (type larnaudien) une assez grande quantité de haches cu pierre polie. (Coll. Harscouët.)

Maxeirô. – Lieux dits le Chûtcl, l'IIcrmitagc, la Provôtais, Montafilan, Belle-Roche.

Trouvaille. – Haches en pierre polie.

Moïatcjpfil. – Lieux dits la Barre, la Bouè'xière, le Ilil, le Lieu, la Roche, les Rochelles.

Trouvaille. – Haches en pierre polie. (Musée de Rennes.)

Palraiitaiit. Lieux dits les Forges, le Gué, Cogaune, Pertuis-Néauté.

Trouvaille. Haches en pierre polie.

Saïiit-péx-an. Lieux dits le Perray, les Plesses.

(Saïnt-'JSasai'tîiB. Lieux dits la Rouëxière, le Hcrme, la Motte.

'l>e!Seiisîel. Pierre à bassin. Au lieu dit le Tossouet, à l'Ouest du hourg, dans le lit du ruisseau de Trécouet, un bloc de pierre porte plu-


sieurs cuvettes très régulières et qui sont artiliciellcs, pense-t-on.

Lieux dits le Breil, le Ghâtel, le Gravier. Trouvaille. Haches en pierre polie.

CANTON DE SAINT-MÉEN.

Saint-Mccn. Lieux dits les Gravelles, la Haie, la Pierre.

Trouvaille. Haches en pierre polie.

Bléruais. Lieux dits: Champ-Perron, la Coquerie, la Motte.

Ctaël. Lieux dits le Bc, la Barre, le Bran, le Brcil, Bécherel, Kersillac, Plessix-Morvan, les Rues, les Villes.

Trouvaille. En 1881, au lieu dit le « Fieux, » soixante-trois haches votives en bronze, dans une cachette mise au jour par les travaux du chemin de fer de la Brohinière à Ploërmel.

Ces hachettes se rapportent aux types figurés sous les nos 1-143 et 1-144, pi. XCIII, du Musée Préhistorique de MM. G. et A. de Mortillet.

Quarante-deux de ces haches ont été données au Musée archéologique de Rennes.


Le Cronals. Lieux dits la Pourfillais, Villory.

Muel. Lieux dits le Châlelet, les Châtelets, les Éves, le Plessix.

Quédillae. Lieux dits la Bouëxière, la Maladric, le Chemin-Large, la Montagne.

Trouvaille. Haches en pierre polie.

galnt-MuIoie. Lieux dits la Fosse, le Plessix, le Pratel, la Pierre.

Saint-Maugaxt. Lieux dits la Boissclais, la Motte.

Trouvaille. Haches en pierre polie.

Saint-One». Lieux dits la Boaëxiôre, la Chaîne, Dolay, Malabry, la Pierre, les Rochettes.


SUPPLÉMENT A L'INVENTAIRE DES MONUMENTS

3Séeapitulation par

(T/astèrisquc plnci'-e près d'un chiffra indiqua qu'il, existe, t>n plus du nombre indiqué DOLMENS MliMIIilS ALIOE3IKXTS

-1 I U 1 1 I r 1 I

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Arrond' de Renîxes, page. 1

Monumls signalés dans le Supplément. » » 1 6 1 1 » 1 Id. dans lTneentatre.. » 2 2 li 7 6 1 2 Total » 2 3 -17 8 7 1 3

àrrond' DE S'-Malo, page. 23

Monura'" signalés dans te Supplément. 1 l t « » » » » Id. dans l'Inventaire.. « 5 13 2 3 1 » ïolal î 3 6 13 2 3 1 >t

I

Arrond' DE Fougères, page.. 38

Monumls signalés dans le Supplément. » » » » » » » » Id. dans Inventaire. 2~ 3 2 7 2 3 2 » Total. 2 3 2 7 2 3 2 y

Arrond' DE Vitré, page. 47

MonumlB signalés dans le Supplément. » » » 2 1 1 1 Id. dans l'Inventaire..12 2 8 3 » » 1 Total. I 2 2 10 4 1 1 1


MÉGALITHIQUES DU DÉPARTEMENT DrII,LE-ET-VlLAINE

Arrondissements.

une certaine qustolilè de moïw.me.ïdx de même nalùrjoric qui n'ont pns cmnpMs ̃) CROMLKCIIS POI.ISSOIIIS PIRUllKS riKRRKS PIK[tRK.« TCHUI.t 1 S ~1 à bassins branlantes à légendes -|_J 5 g IL ï

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ARROND' DE REDOK, page. 75 J

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Aruond1 DE Montfort, page.. US

Monum's signales daus le Suppfeim'nf. » » » 1 » » » » Id. dans l'Inuenfaire. » 1 » 4 a 2 4 » Total » 1 » S » 2 -4 »

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