tivante que cette existence de primate lui parût, il ne pouvait la supporter longtemps.
Au bout d'un mois, rusant comme un indien, il put rentrer dans Batavia et y manœuvrer si bien, en nique de l'autorité militaire, qu'un navire anglais, en partance au port, l'acceptait à bord en qualité d'interprète-manœuvre, et que le voici, fuyard, en mer pour Liverpool et Dieppe
Au cours de cette traversée, la tempête, à deux reprises, sévit effroyablement sur le vaisseau qui, voiles crevées, mâts brisés, ne dut son salut qu'au sacrifice de sa cargaison. Ainsi désemparé, on naviguait lentement et péniblement. Doublé le cap de Bonne-Espérance, on arrive' en vue de Sainte-Hélène. Notre déserteur veut qu'on y aborde. Le capitaine s'y refuse. Alors, quoique sachant à peine nager, Rimbaud se jette à la mer afin de gagner à brassées l'île qu'illustra la captivité de Napoléon. Il fallut qu'un marin plongeât après le téméraire pour, de vive force, le ramener et le réembarquer.
On remarquera dans les détails de cette anecdote, quelque sommairementindiqués qu'ils