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Titre : Lettres de Henri Barbusse à sa femme, 1914-1917

Auteur : Barbusse, Henri (1873-1935). Auteur du texte

Éditeur : Ernest Flammarion (Paris)

Date d'édition : 1937

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34203020m

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (261 p.) ; 18 cm

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Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k1133175

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-Ln27-80938

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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pour dormir sur la pierre avec une poignée de paille, je n'ai pour oreiller que ma musette. Je dors tout de même comme un plomb jusqu'à 8 heures.

Dimanche, 10 janvier. Le matin, la moitié de l'escouade se fait porter malade. On apprend que dans la if Compagnie qui a été contre-attaquée, il y a eu plus de vingt morts, cinquante-cinq blessés (environ deux cents hommes hors de combat pour la nuit d'avant-hier et la journée d'hier). On raconte des détails les blessés collés dans la boue et qu'il faut se mettre à deux pour décoller de la vase des tranchées. Les Allemands ne faisant pas de quartier. Les Allemands ayant essayé de se faire passer pour « la relève de la 19e et de la 21" n afin de rentrer dans nos tranchées.

Aujourd'hui nouvelle attaque des nôtres sur la tranchée de Crouy.

De l'avis général, la journée passée est la plus meurtrière qu'on ait vue depuis le commencement de la guerre, et pourtant le régiment a fait la première partie de la campagne, de la Meuse à la Marne.

Lundi, 11 janvier. Matinée à la Verrerie. A 4 heures on crie « Rassemblement » On nous réunit dans la cour. Puis on se dirige vers la sortie. On crie « Par escouade, pas gymnastique. » Nous sommes sur la route de Crouy et elle est repérée. On atteint, sous la pluie d'obus, le château. Halte. On repart en se défilant. Balles et shrapnels. On atteint la rue principale de Crouy. On est pour entrer dans une cave. L'adjudant de Chaunac trouve un autre cantonnement, un peu plus loin. On entre dans la cave déjà occupée par le Génie. A peine y est-on qu'un percutant tombe à la première place qu'on devait occuper. Puis des éclatements prodigieux se produisent à l'endroit où nous sommes terrés notre premier étage et la maison d'en face sautent. Le soir vient. On s'ins-