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Titre : Ainsi parlait Zarathoustra : un livre pour tout le monde et personne / Frédéric Nietzsche ; traduit par Henri Albert

Auteur : Nietzsche, Friedrich (1844-1900). Auteur du texte

Éditeur : Société du "Mercure de France" (Paris)

Date d'édition : 1898

Contributeur : Albert, Henri (1868-1921). Traducteur

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11966222d

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb310183563

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (473 p.) : portrait ; in-8

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Description : [Also sprach Zarathustra (français)]

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k1118790

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-15687

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Je te devine bien tu es devenu l'enchanteur de tout le monde, mais à l'égard de toi-même il ne te reste plus ni mensonge ni ruse, pour toi-même tu es désenchanté Tu as moissonné le dégoût comme ta seule vérité. Aucune parole n'est plus vraie chez toi, mais ta bouche est encore vraie c'est-à-dire le dégoût qui colle à ta bouche.»

«Qui es-tu donc! s'écria en cet endroit'le vieil enchanteur d'une voix hautaine. Qui a le droit de me parler ainsi, à moi qui suis le plus grand des vivants d'aujourd'hui ?» et un regard vert fondit de ses yeux sur Zarathoustra. Mais aussitôt il se transforma et il dit tristement «0 Zarathoustra, j'en suis fatigué, mes arts me dégoûtent, je ne suis pas grand, que sert-il de feindre Mais tu le sais bien j'ai cherché la grandeur! Je voulais représenter un grand homme et il y en a .beaucoup que j'ai convaincus mais ce mensonge a dépassé ma force. C'est contre lui que je me brise.

0 Zarathoustra, chez moi tout est mensonge; mais que je me brise cela est vrai chez moi!»

«Cela t'honore, reprit Zarathoustra sombre et le regard détourné vers le sol, cela t'honore d'avoir cherché la grandeur, mais cela te trahit aussi. Tu n'es pas grand. Vieil enchanteur sinistre, ce que tu as de meilleur et de plus honnête, ce que j'honore en toi, c'est que tu te sois fatigué de toi-même et que tu te sois écrié «Je ne suis pas grand.»

C'est en cela que je t'honore comme un expiateur de l'esprit même si cela n'a été que pour un clin d'œil, dans ce moment tu as été vrai.