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Titre : Ainsi parlait Zarathoustra : un livre pour tout le monde et personne / Frédéric Nietzsche ; traduit par Henri Albert

Auteur : Nietzsche, Friedrich (1844-1900). Auteur du texte

Éditeur : Société du "Mercure de France" (Paris)

Date d'édition : 1898

Contributeur : Albert, Henri (1868-1921). Traducteur

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11966222d

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb310183563

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (473 p.) : portrait ; in-8

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Description : [Also sprach Zarathustra (français)]

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k1118790

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-15687

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Ma pauvreté c'est que ma main ne se repose jamais de donner; ma jalousie, ce sont ces yeux que je vois dans l'attente, et ce sont les nuits éclairées de désir. 0 misère de tous ceux qui donnent! 0 obscurcissement de mon soleil! 0 désir de désirer! 0 faim intense dans la satiété!

Ils prennent de moi est-ce que je touche encore à leur âme? Il y a un abirse entre donner et prendre; et le plus petit abîme est le plus difficile à combler.

Une faim naît de ma beauté je voudrais faire mal à ceux que j'éclaire; je voudrais piller ceux que je comble de présents c'est ainsi que j'ai soif de méchanceté. Retirant la main, lorsque déjà la main se tend; hésitant comme la cascade qui hésite encore dans sa chute c'est ainsi que j'ai soif de méchanceté.

Ma plénitude médite de telles vengeances de telles malice naissent de ma solitude.

Mon bonheur de donner est mort à force de donner, ma vertu s'est fatiguée d'elle-même et de son abondance! Celui qui donne toujours est en danger de perdre la pudeur; celui qui distribue toujours, à force de distribuer finit par avoir la. main et le cœur calleux.

Mes yeux ne fondent plus en larmes sur la honte de ceux qui implorent; ma main est devenue trop dure pour le tremblement des mains pleines.

Où donc ont passé les larmes de mes yeux et le duvet de mon coeur?. 0 solitude de tous ceux qui donnent! 0 silence de tous ceux qui brillent!