vers; de sorte que, si la foy que l'Église prêche est vraie, elle constitue une vraie Église; et si elle est fausse, elle en constitue une fausse. On peut donc tenir pour certain qu'il n'y aura jamais d'accord véritable que dans la confession de ces six principes, desquels nous ne pouvons non plus nous départir que de l'Évangile, puisqu'ils en contiennent la solide et inébranlable promesse, d'où dépendent toutes les autres et toutes les parties de la profession chrétienne.
Cela posé, il est aisé de résoudre tous les doutes
qu'on peut avoir sur le concile de Trente, en ce qui regarde la foy; estant constant qu'il est tellement reçu et approuvé, à cet égard, dans tout le corps des Églises qui sont unies de communion à celle de Rome, et que nous tenons les seules catholiques (1), qu'on n'en rejette non plus l'autorité que celle du concile de Nicée. Et la preuve de cette acceptation est dans tous les livres des docteurs catholiques, parmi lesquels il ne s'en trouvera jamais un seul où, lorsqu'on objecte une décision du concile de Trente en matière de foy, quelqu'un ait répondu qu'il n'est pas reçu ce qu'on ne fait nulle difficulté de dire de certains articles de discipline, qui ne sont pas reçus partout. Et la raison de cette différence, c'est qu'il n'est pas essentiel à l'Église que la discipline y soit uniforme, non plus qu'immuable; mais au contraire la foy catholique est toujours la mesme.
Qu'ainsi ne soit, je demande qu'on me montre un
(1) on ne s'arreste pas à ce que ces messieurs tiennent. N. L.