demeure sans son action (1), c'est une chose si absurde en elle-mesme qu'on ne la comprend pas (2). Aussi paroît-il clairement, par les témoignages rapportés dans le concile VI et par une infinité d'autres, qu'on a toujours cru deux volontés, mesme quant à l'acte en Jésus-Christ et si quelques-uns ont cru le contraire, c'est une preuve que les hommes sont capables de croire toute absurdité, quand ils ne prennent pas soin de démêler leurs idées ce qui paroît à la vérité dans toutes les hérésies mais plus que dans toutes les autres, dans celle des Eutychiens, dont celle des Monothélites est une annexe.
Pour le concile de Bâle, son exemple prouve qu'on
peut offrir aux protestans un examen par manière d'éclaircissemens, et non par manière de doute (3); puisqu'il paroit, par les termes que j'en ay rapportés, qu'on excluoit positivement le dernier. Si l'on prétend qu'il ne puisse y avoir de réunion qu'en présupposant un examen par forme de doute sur les questions résolues à Trente, il faut avouer, dès à présent, qu'il n'y en aura jamais car l’Église ne fera point une chose, sous prétexte de réunion, qui renverseroit les fondemens de l'unité. Ainsi les protestans de bonne foy, et encore plutôt ceux qui croient, commc M. Leibniz, l'infaillibilité de l'Eglise, doivent entrer dans l'expédient de terminer (1) Après sans son aclion, ajoutez naturelle. Correction de Bos-
suet. N. E.
t (2) Mais un monothélite dira que l'action de l'âme et celle de Jésus-Christ et celle du Verbe est une même action Si on ne le comprend pas, c'est une autre question. N. L.
(3) Coucrdo. Et en marge il prouve, non-seulement qu'on leur peut offrir cet examen, mais qu'on pent passer i réunion par avance. N. L.