Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 344 à 344 sur 466

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Locus Solus / Raymond Roussel

Auteur : Roussel, Raymond (1877-1933). Auteur du texte

Éditeur : A. Lemerre (Paris)

Date d'édition : 1914

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12325836s

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb312587718

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 459 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 466

Description : [Locus Solus (français)]

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k109252r

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Y2-62816

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99%.


La danse continua ainsi. Grâce à la seconde figure suivant toujours la première, un incessant roulement conférait tour à tour aux douze compagnons le privilège des places d'angles. Par la sûreté de son talent, exempt de gaucherie, Lucius donnait une vie intense à la gigue sans parquet, dont l'allure calme devint graduellement rapide puis impétueuse.

Soudain les évolutions cessèrent. Retirant ses mains du reps, au-dessus duquel les danseurs flottèrent sans but, Lucius, hagard, l'épouvante aux yeux, s'était tourné de face sans nous voir, tout prêt, nous dit Canterel, à subir une étrange crise capillaire de réflexes hallucinatoires, dus au terrifiant spectacle évocateur qu'il venait de s'offrir en obéissant malgré lui à une cruelle obsession.

Sous l'empire de la frayeur, six cheveux se hérissèrent à la lisière de chacune des deux régions touffues bordant de droite et de gauche la.calvitie du fou -puis se déplacèrent d'eux-mêmes en sautant d'un pore à l'autre. Déraciné par quelque relâchement profond des tissus, chaque che- veu, que le pore expulseur semblait lancer en l'air par une compression deses bords supérieurs,