tiqne elle se résume dans une formule écrite. Ponr les arts, particulièrement la peinture, la couleur est toute matérielle. Aux yeux du peintre il n'y a pas seulement le rouge, il y a des rouges il distingue le vermillon, le brun rouge, le sang-dragon, la laque de garance, etc., etc. il faudrait ici copier la nomenclature des marchands de couleurs. De plus, il lui est permis d'ignorer (ce qui arrive souvent) d'où vient la couleur. Véronèse, Rubens, Wattcau ne connaissaient ni la théorie de Newton, ni les travaux de M. Chevreul, qui peut-être ont pu renseigner Delacroix, mais dans quelle mesure? 9
Enfin, et c'est la démarcation précise entre la physique et l'art, la couleur pour les arts ne provient que dans une faible mesure des matières colorantes, et résulte principalement dela distribution de la lumière, de sa division en deux qualités, l'une claire, l'autre obscure. Entraîné par sa manière si différente d'étudier et de juger la couleur, le physicien ne tient pas un compte suffisant de ces deux qualités dans les incursions qu'il tente vers les arts. Aussi ne réussit-il pas à rien élucider qui puisse être utile à l'art.