Ah! cela est vrai, je me rappelle! Tu étais donc heureux, toi, tu jouissais d'une béatitude pure et éternelle, tandis que, tout autour de toi, tout ce qui vivait se tordait dans une angoisse infinie, éternelle. Quoi! i tu n'avais jamais senti tout ce qu'il y avait de faux dans la vie, d'étroit, de mesquin, de manqué dans l'existence; la nature te paraissait belle avec ses rides et ses blessures, ses mensonges; le monde te semblait plein d'harmonie, de vérité, de grâce, lui, avec ses cris, son sang qui coule, sa bave de fou, ses entrailles pourries; tout cela était grand, ce monceau de cendres ce mensonge était vrai! cette dérision te semblait bonne!
Mais depuis que vous êtes avec moi, tout est changé, maître, je ne sais combien de choses sont sorties de moi, combien de choses y sont entrées; il me semble, depuis, que l'infini s'est élargi, mais est devenu plus obscur.
C'est cela, vois-tu; à mesure qu'on avance, l'horizon s'agrandit; on marche, on avance, mais le désert court devant vous, le gouffre s'élargit. La vérité est une ombre, l'homme tend les bras pour la saisir, elle le fuit, il court toujours.
Oui!
En effet, tu étais un saint. SMARH.
Qui plaçait tout en Dieu. SATAN.
SMARH.
SATAN.
SMARH.
SATAN.