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Titre : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert. T. 12, 2

Auteur : Flaubert, Gustave (1821-1880). Auteur du texte

Éditeur : L. Conard (Paris)

Date d'édition : 1910

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31697016g

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 18 vol. ; in-8

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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k107251t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-18098 (12)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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siasme, de transports; l'éclair aura brillé devant mes yeux et m'a laissé ensuite dans les ténèbres, sous ce paradis de pensées dont le large glaive froid de la réalité me sépare pour l'éternité.

Ah! prison de chair, je te maudis! Pourquoi es-tu là? Voyons! que fais-tu, misérable charogne vivante, qui traînes ta pourriture par les rues, qui bois, qui manges, qui dors et qui jouis? pourquoi suis-je attacné à ce cadavre qui me traîne sur la terre, moi qui veux voler dans les cieux et partir dans l'infini? Qu'avais-tu donc fait, pauvre âme, pour venir là, dans la prison de ce corps, où tu bats en vain des ailes que tu brises aux parois qui t'entourent? Je sens bien que tu veux partir, que tu y oleures, et lorsque je vois les étoiles tu t'élances vers elles, quand la mer est devant moi tu veux courir dessus plus vite que le regard; et quand je vois les tombes, n'est-ce pas toi qui tends les bras vers elles tandis que le corps veut vivre?

Tu es un chant, une note, un soupir. Non, non, rien de tout cela! tu es le coeur gonflé, tu es cette voix qui parle et qui prie, qui sanglote et se tord en moi tandis que mes lèvres sourient.

Ô pauvre aigle, tu es là dans une cage; à travers tes barreaux tu vois encore les hautes cimes perdues dans les nuages où tu naquis, tu vois le large ciel où tu planais; mais tes barreaux te resserrent, tu n'as plus qu'à mettre ta tête sous ton aile et à mourir; tu etouffes déjà, et bientôt tu ne seras plus qu'un cadavre encore tiède qu'on appelle désespoir.

Alors Smarh s'éloigna, il sortit de la ville à l'heure où tout brille et crie, c'était le soir, la brume l'emplissait, il faisait froid, il marchait pieds nus dans la boue, tandis que derrière lui, à ses côtés, la matière resplendissait dans sa force, qu'elle agissait, qu'elle siégeait sur des trônes, qu'elle avait ses philosophes,