LA DÉCORATION SCULPTÉE
Quelques promenades dans les églises de Ra\enne et ait musée suffiront pour rendre évident à l'observateur tant soit peu attentif qu'il se trouve dans une contrée nouvelle, que la flore qui s'étale sur les chapiteaux, les chancels, les ambons, n'est plus celle que vit ileurir le monde romain, qu'il n'y a aucun rapport entre les frises du forum de Trajan, par exemple, et les panneaux conservés au musée de Ravenne. que rorncmcnt lui-même n'obéit plus aux mêmes lois, qu'il n'est pas emprunté au même répertoire décoratif: il n'y a plus d'oves. p!us de perles, plus d'acanthes. Il est frappé aussi du relief différent de la sculpture: le haut relief a disparu; tout ici est plus plat. En outre le gras de la technique ancienne n'existe plus. Les feuillages sont maigres, nerveux et secs.
Que notre voyageur rappelle à son souvenir les nombreux fragments sculptés que nous lui avons signalés dans les églises primitives de Rome. Ces fragments sont dans une parenté évidente avec ceux qu'il examine maintenant ils font partie de la même famille. Nous voulons l'étudier de plus près et en distinguer les types. Ceux qui apparaissent le plus fréquemment sont la marguerite à six feuilles, 1 hélice enfermée dans un cercle, 1 ornement en fer de lance ou as