énormes, est dominé à droite par une terrasse. Derrière cette terrasse ensoleillée, c'est l'ombre épaisse d'un bois centenaire de chênes-verts dont deux hcrmès dégradés gardent l'entrée. Les troncs évidés montrent le cœur de l'arbre; ils se tordent pour jeter encore leur frondaison qui ne périt jamais. Entre eux une allée s'en va vers un escalier aux pierres moussues et hésitantes que l'on devine à peine dans 1 obscurité des feuillages. Un belvédère, construit an sommet de 1 escalier, jaillit d'une mer de verdure dans l'éclat du plein soleil. La vue est immense sur Rome. Mais nous n'avons pas voulu nous y attarder, car le choc est trop brusque entre la réalité de la vie que ce spectacle évoque et le rêve de solitude qui flotte sous les chênes séculaires.
~ous sommes redescendus à la terrasse, puis au parterre; nous avons longé les buis taillés et sommes pénétrés dans la partie gauche du jardin. Les allées vont entre des laurelles, des ifs, des arbres verts et sont terminées à chaque fois au mur extérieur par une fontaine adossée, où un masque antique souffle dans un bassin un mince filct d'eau qui pleure. Des bancs de marbre aux carrefours, quelques hcrmès mutilés, complètent ce décor de lignes droites, d'arbres taillés, d'eau comme endormie et de pierres qui semblent vieillies
Telle est la calme disposition de ces lieux, qui inclinent a la méditation intérieure-, qui vous n -À