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Titre : Voyage à Venise / par Arsène Houssaye

Auteur : Houssaye, Arsène (1814-1896). Auteur du texte

Éditeur : F. Sartorius (Paris)

Date d'édition : 1850

Sujet : Venise (Italie)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb306204525

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 108 p. ; in-16

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Description : Récits de voyages -- +* 1800......- 1899......+:19e siècle:

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k105906m

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, K-11843

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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d'où l'on vient, on est tout à Venise par le cœur qui bat comme par la tête qui pense. C'est là surtout qu'on voyage dans la mort c'est le silence de la tombe, c'est l'odeur de la tombe, c'est la tombe elle-même. Mais qui ne voudrait habiter un pareil monument, poëme grandiose où l'architecture et la sculpture ont chanté tour IL tour les plus belles strophes de la poésie orientale? Venise est sortie de la mer belle et victorieuse, elle a dompté cette 6ère et ombrageuse cavale qui ne se soumet qu'à l'éperon d'or du mattre invisible. Mais peu IL peu la mer reprend son empire, elle bat en brèche la ville abandonnée, elle dévore chaque nuit un grain de pierre au palais ducal, elle entre dans le palais des Foscari et des Barbarigo, elle submerge tous les rêves de marbre de Palladio. Celle qui est sortie de la mer sera engloutie par ia mer. Si Venise avait encore ses enfants, les enfants de la République, elle pourrait lutter et battre avec l'aviron des doges les vagues triomphantes; mais Venise n'a plus d'enfants suspendus à ses mamelles flétries; quoi bon des enfants d'ailleurs ? Pour qu'ils deviennent les esclaves de-l'empereur d'Autriche. On lente en vain de sauver Venise d'une mort pracliaine il n'y a plus de ville là où l'on n'entend plus battre le coeur du peuple. Venise n'est plus qu'un glorieux sépulcre comme Jérusalem.

Aller à Venise, pour les artisles, c'est aller en pèlerinage. Je ne saurais dire avec quelle pieuse ferveur je saluai dans le lointain transparent tout