CHAPITRE IV
FAITS NOUVEAUX RELATIFS A L'ACCLIMATEMENT DES EUROPÉENS
I. Les travaux de M. Bertillon remontent à plus de dix années, et s'ils n'ont rien perdu de leur valeur scientifique, s'il faut toujours, lorsqu'on discute sur l'acclimatement, les citer comme une autorité, toujours est-il que depuis, les faits se sont accumulés.
Dans ces questions de nombres, le temps est un facteur puissant telle conclusion douteuse, par lui corrigée, acquiert une valeur définitive qu'elle n'avait pas encore.
Si nous osons citer nos tentatives à côté de l'œuvre classique du professeur de Démographie, c'est uniquement parce que nous avons eu l'avantage -c'est le seul à notre actif d'avoir travaillé après lui, inspiré par ses travaux, excité par ses conseils, soutenu par ses encouragements.
Nos premières recherches, antérieures à celles que nous publions aujourd'hui, étaient limitées à notre ville natale (1); elles ont confirmé les principales conclusions de notre maître acclimatement non douteux des races originaires de l'Europe méridionale, impossibilité absolue, non moins évidente, de maintenir la race allemande en Algérie. Quant aux Français, nos résultats plus satisfaisants que ceux de M. Bertillon, ont mis en lumière deux faits importants la mortalité excessive au début, s'est graduellement améliorée, au point de devenir inférieure à la natalité les enfants nés en Algérie montrent assez de résistance pour atteindre l'âge du mariage et donner naissance à la seconde génération, presque nubile à son tour.
Et nos conclusions disaient
« Parmi les Français, ceux originaires des provinces (i) Contribution à ~ë~M~e de l'acclimatement des Français en Algérie. Paris, 1874. Pages 95 à 100.