§vn
DES CAUSES DE DÉCÈS
Une statistique s'attachant à déterminer les causes de mort, serait le complément précieux des recherches relatives à la mortalité. En effet, et comme l'observe si judicieusement M. Bertillon, « des problèmes considérames restent pendants, parce qu'il est impossible de les résoudre sans la statistique nosologique tels sont ceux de l'antagonisme des maladies, des influences professioniielles, climatériques, géographiques, géologiques, connaissances si importantes en hygiène et pourtant si imparfaites. »
En Algérie ne sommes-nous pas plus particulièrement intéressés à connaître les causes de décès, en raison précisément des influences telluriques si puissantes et souvent si insidieuses dans leurs manifestations, en raison des conditions climatériques toutes nouvelles qui agissent sur les races implantées, et des diversités géographiques très variées sur un territoire relativement restreinte
Et cependant, nous ne trouvons aucun ensemble de renseignements sur ce sujet. Les premiers volumes de la Situation des .F~~tss~e~/s Français en Algérie, pour les années antérieures à 1841, contiennent, a côté du nombre des décès annuels, un tableau des maladies ayant occasionné ces décès. C'est une simple énumération sans esprit méthodique, de chim'es et de noms de maladies. On n'y trouve, bien entendu, aucune trace d'observation médicale qui renseigne sur la fréquence relative des affections, et les proportions des décès avec les cas observés.
Reprendre en élargissantson cadre, en perfectionnant ses procédés, cette étude nosographique, nous parait une tentative plus facilement réalisable en Algérie que partout ailleurs.
A quels obstacles quelles objections se heurte-t-on quand on veut relever les causes de décès? Les médecins seuls aptes à former les éléments de cette détermination, opposent les uns, une véritable indifférence relativement aux données fournies par la statistique nosologique dont l'importance au point de vue de l'hvlï